Et là c'est le drame...ou presque [Libre]

Invité

A c’qu’il paraît, le ménage serait bon pour la santé. Ah ouais ? Eh bien la jeune Fujiko n’était pas vraiment de cet avis là. D’ailleurs, elle aurait bien laissé la place à qui veut….tant qu’elle empoche son salaire à la fin du mois. Faut pas exagérer non plus. Une fois n’est pas coutume, elle s’était retrouvée de corvées dans le très vaste rez-de-chaussée de cette non moins vaste demeure. Un balai dans une main, un seau remplis d’eau dans l’autre, un truc-qui-sert-a-dépoussiérer glissé dans la ceinture, son uniforme, moche, de domestique sur le dos, elle était prête à attaquer ce RDC. Mais comment nettoyer si un chassé-croisé de personnes plus ou moins importantes a lieu en permanence ici ? Réponse très simple qu’on apprend par cœur dès son arrivée au sein du staff du château : on se DEBROUILLE ! Surtout, hors de question de déranger qui que ce soit avec des choses aussi triviales que le ménage. Si un prince ou autre espèce du même genre entrait avec ses chaussures toutes sales à l’instant exacte où l’on vient de terminer de récurer le sol ? On s’incline gracieusement avec un sourire en oubliant le fait que ce type vient de détruire un travail d’une heure et demie !! Dur, dur la vie des domestiques…..

Bref, Fujiko était donc au centre du RDC en réfléchissant au meilleur moyen de commencer. D’un pas qui se voulait énergique mais qui était en fait une démonstration de sa mauvaise humeur, elle posa son seau dans un coin et commença à nettoyer en marmonnant dans sa barbe. Elle en avait pour un long moment…et dire qu’elle n’avait même pas le droit d’écouter de la musique. Vous imaginez le scandale si on trouvait une servante avec des écouteurs dans les oreilles ?? Tss, impossible dans ce château. Ils avaient peur de quoi ? Que soudainement, emportée par la musique, elle se mette à danser un rock au milieu de la pièce en se servant du balai comme d’une guitare imaginaire ? A cette idée, Fujiko éclata de rire, rire qui se répercuta sur les murs du RDC. Aussitôt elle s’arrête. Si quelqu’un l’entendait, elle était mal. Son sourire disparut, laissant la place à un air renfrogné alors qu’elle se défoulait sur son balai.

Régulièrement, la porte s’ouvrait laissant place à des personnes toutes habillées luxueusement, n’accordant pas un regard à la jeune fille qui grelottait à chaque entrée du vent d’hiver qui soufflait furieusement à l’extérieur. Elle n’avait pas de manteaux chaud et chers ELLE !! Non décidemment, elle était vraiment de mauvaise humeur aujourd’hui.

Si l’on considère (f(x) + g(x))dx = f(x)dx + g(x)dx, alors ……..

Eh oui, quoi de mieux pour passer le temps que de réciter ses cours ? Au moins elle prenait de l’avance et le temps lui paraissait moins long.

Une fois qu’elle en eut finis avec le sol, elle sortit son plumeau multicolore et s’attela au dépoussiérage de tous les bidules ornant cette pièce. C’était la partie qu’elle préférait. Elle pouvait ainsi admirer en détail de superbes œuvres d’art, tableaux, porcelaines, ect…..

Absorbée par sa contemplation d’un tableau représentant la famille royale, elle donna un coup dans un précieux vase de chine, vase qui oscilla un moment et finit par entamer une chute libre vers un sol très dur au contact duquel il allait se briser sans aucun doute.

Aaaah !

Lâchant son plumeau, Fujiko se lança à la poursuite du vase dans une course contre la gravité.

Boum !

Oui, boum, pas clash. Le drame avait été évité. Le bruit venait du corps de Fujiko qui avait rattrapé le vase juste à temps mais n’avait pas pu stopper sa propre chute. Et voilà qu’elle se retrouvait par terre, le vase serré contre sa poitrine, le chignon en désordre et de beaux bleus en perspective.

Yashuo rajusta sa cravate, la réunion était intéressante à sa manière mais tout ces hommes, déjà âgés lui paraissaient totalement incompétents. Dans ce monde, il y a les gens qui méritent d’être ici et aussi les gens qui sont là par coup de piston et qui n’ont donc aucune expérience. Mais cela ne voulait pas dire qu’il les méprisait, c’était bine le contraire, il admirait ce genre de personne qui ont fait en sorte de gravir les échelons du pouvoir alors qu’ils ne sont même pas sensés le faire avec leur capacités mentales. Il écoutait une fois sur deux, pas que cela soit compliqué, c’était plutôt trop facile à comprendre mais il avait envie de sortir de prendre de l’air et d’arrêter de voir des hommes en costume… Lui, par contre, il aimait se voir en costume, cela le rendait si bien, mais quand on voit des vieux cachés derrières leur lunette, on finit par en avoir marre. Voilà pourquoi Yashuo voulait le pouvoir ! Il voulait faire ce qui lui chantait et montrer comment diriger un pays, parce que jusque là, les hommes politiques on toujours été incompétents, que ce soient des présidents ou des rois.

Une fois la réunion terminée, le jeune homme laissa tous ces vieux politiciens sortir de la salle et pencha sa tête en arrière pour se décontracter. Il avait finit cette réunion, il allait être libre pour le reste de la journée ! Il ne savait pas vraiment ce qu’il allait faire… Mais il finirait par trouver car il était le genre d’homme qui ne s’ennuie jamais. Il sortit en enlevant sa cravate et rejoignit le grand couloir du palais, un vouloir où étaient exposé les plus belles reliques de l’empereur. Le beau brun devait avouer qu’il ne portait pas tant d’attention à ces œuvres exposés mais ça apportait son lot de richesse et tout ce qui concerne l’argent le concerne donc.

Il marchait tranquillement sans porter attention à une domestique qui s’agitait à dépoussiérer les objets disposés dans ce couloir. Il ne faisait jamais attention aux domestiques que ce soit ceux de sex féminin ou masculin, ils étaient là pour faire leur travail et rester transparent. Mais il ne pu s’empêcher de regarder dans sa direction quand il entendit un gros bruit contre le sol, il fronça un sourcil en voyant la jeune femme allongée dos contre terre et qui tenait fermement un vase contre sa poitrine. Le jeune homme semblait réfléchir puis leva son bras pour regarder sa montre… Ah~ Oui, c’est vrai ! Il n’avait rien à faire alors autant perdre son temps. Il se dirigea d’un as calme vers la jeune femme et s’accroupie près d’elle.

-Ca va, rien de cassé ?

Tiens, il avait bien de la chance le Yashuo ! Elle était mignonne la domestique, ça arrivait peu d’en voir des vraiment belles, habituellement, elles sont vieilles et laides mais cette fois ci, il était tombé sur une exception. Il tendit sa main à la jeune femme pour l’aider à se relever.

-Il faut faire plus attention la prochaine fois…

Il lui adressa son sourire charmeur, celui qui faisait tomber toutes les filles et l’aida donc à se lever. Elle tenait toujours le vase fermement contre sa poitrine, il le regarda de plus près, c’était un vase chinois… Par l’occurrence, il était très cher.

-Bon réflexe en tout cas… Je ne sais pas à combien revient ce vase mais tu aurais pu mettre sa sur un salaire que tu aurait gagner en travaillant toute ta vie ici…

C’est vrai qu’elle était spéciale cette fille, il y en avait très peu qui étaient prête à se jeter par terre pour rattraper un pauvre vase qui coûte pourtant des millions. Il prit le vase des bras de la jeune femme et le remis à sa place, il avait peur qu’elle fasse une autre gaffe et qu’elle le casse réellement cette fois.

-On évite un second accident comme ça.

Invité

En entendant une voix, Fujiko ouvrit un œil, puis l’autre et fronça les sourcils en voyant un jeune homme, plutôt pas mal il faut bien l’admettre, penché au-dessus d’elle. Ce n’est qu’à cet instant que la jeune fille comprit qu’il s’adressait à elle et réalisa à quel point la scène pouvait paraître incongrue. A sa question, elle se contenta d’un signe de la tête, encore ahuris et incapable de formuler une phrase correcte avec sujet, verbe et complément.

Elle prit la main de cet invité surprise sortit d’on ne sais où et se releva avec autant de grâce que possible, c’est-à-dire pas beaucoup. Alors qu’il reposait le vase à sa place, en sécurité, elle épousseta son uniforme et tenta de rendre sa coiffure un peu plus présentable, ce qui n’était pas gagné, puis elle détailla enfin l’inconnu. Jeune homme, air intelligent, bien bâti, portant un costume…….STOP ! Retour en arrière. Un costume ? Fujiko leva les yeux au ciel, désespérée. Elle avait oublié qu’une réunion se tenait dans le château et voilà qu’elle faisait l’acrobate devant un des membres de cette réunion. Si cette histoire remontait aux jusqu’au hautes sphères, elle allait perdre son boulot. Si on apprenait qu’elle avait osé déranger un VIP, comme elle les appelait, la sorcière qui lui servait de chef allait….Brrr, rien que d’y penser elle frissonna. Une seule solution, faire en sorte qu’il oubli ce qu’il venait de voir.

Inspirant profondément, elle se retourna pour faire face à son interlocuteur, lui offrit son plus beau sourire, ouvrit la bouche pour parler et………fut prise d’un fou rire incontrôlable. C’était nerveux et elle n’arrivait pas à s’arrêter de rire. Elle se détourna en pensant que cette fois, elle était fichue. Se faire remarquer était une chose, être prise d’un fou rire en était une autre. Il allait croire qu’elle se moquait de lui alors que ce n’était pas du tout le cas. Au prix d’un immense effort, elle parvînt à se calmer, alors qu’un grand sourire faisait de la résistance en restant sur ses lèvres.

"Je suis vraiment désolée. C’était un rire nerveux. Je ne voulais en aucun cas rire de vous. Merci de m’avoir aidé à me relever. Pourriez-vous éviter de faire part de cet incident aux membres du palace ? Je vous en serais très reconnaissante."

Elle avait débité cela d’une seule traite, ayant peur de repartir en éclat de rire si elle s’arrêtait pour reprendre sa respiration. Comme le voulait la tradition, elle s’inclina très bas et resta un moment dans cette position, signifiant bien qu’il était supérieur à elle. Elle n’aimait guère faire cela mais elle n’avait pas vraiment le choix.

Elle se redressa enfin et chercha du regard un badge ou une carte, n’importe quoi qui puisse la renseigner sur le nom de l’inconnu afin qu’elle puisse….l’éviter pour le restant de ses jours, genre en se faisant porter pâle si elle entendait qu’il était invité au château. Elle venait tout de même de se taper la honte du siècle et pour une jeune fille fière comme elle, c’était dur à avaler. Malheureusement, les bonnes manières voulaient qu’elle se présente en premier pour qu’il sache qui blâmer s’il le souhaitait. En soupirant, elle s’inclina encore une fois.

"Je suis Odagiri Fujiko et je m’excuse encore une fois de vous avoir dérangé. Puis-je savoir qui vous êtes ?"

Bon d’accord, la dernière question, elle n’était pas vraiment censée la poser, mais elle était curieuse et rêvait souvent d’envoyer balader ces traditions et coutumes afin de montrer à tous ces cols montés du château qu’elle était leur égale. Oui…….elle rêvait.

Yashuo n’était pas du genre à faire attention aux gens de la classe sociale en abs de la sienne, disons qu’il faisait mine qu’ils existaient pas ou s’en servait à ses fins. Mais il existait une exception… Les filles. Et oui, il aime les femmes le jeune homme et serait incapable de ne pas les remarquer, c’était un séducteurs et un séducteur ne passait pas devant une belle jeune femme sans la voir. Certes, il lui arrivait d’être difficile en matière de femme mais ce n’est pas pourtant qu’il allait à la rescousse de TOUTES les femmes. C’est ainsi qui se retrouva à donner des conseils à une jeune servante qui avait faillit faire la bêtise de sa vie. Il était du genre à tout maîtriser et ne comprenait pas pourquoi des gens arrivaient à vivre des situations pareils mais bon, que pouvait il dire à part qu’il faut tout style de personnes pour faire ce monde. Il commença à froncer les sourcils et à regarder la jeune femme avec une pointe d’interrogation, pourquoi se mettait elle à rire ? Il était drôle, lui ? C’était la meilleure, il pouvait être drôle quand il disait des blagues ou bien quand il flattait une femme mais il ne voyait pas en quoi il était amusant à l’instant. Elle finit par se calmer et sourire, sourire qui ne cachait pourtant pas son envie de rire. Petit à petit, c’est Yashuo qui se mit à rire, pour une servante, elle savait ce qui lui poserait problème et elle était plutôt direct, intéressent… Il repris son sérieux avant de lui répondre.

-Je n’y avais même pas pensé… Mais sache que moi-même je fais partie des supérieurs… Mais je ne compte pas te virer, tu n’as pas de soucies à te faire…

Bon, c’est vrai, il n’était qu’un prétendant à la princesse mais était suffisamment proche de la famille royale pour permettre la démission de la jeune femme mais pourquoi ferait il cela ? Ces histoires de domestiques incompétentes et tout ce qui va avec, il s’en fichait totalement, il n’était pas non plus du genre à les pointer du doigt pour qu’ils se fassent remarquer. Il regarda la jeune femme s’incliner, au moins, elle connaissait ses manières et savait montrer du respect aux gens supérieurs à elle. Puis quand elle se releva, elle semblait chercher quelque chose sur le jeune homme, ce dernier se mit lui-même à se regarder, avait il quelque chose sur son costume ou était il tellement beau que la jeune femme essayait de voir à travers les vêtements ? Puis elle se baissa à nouveau, Yashuo la regarda en se demandant ce qui se passait dans la tête de la jeune femme car il les connaissait suffisamment pour savoir quand elles avaient quelque chose dans la tête. Elle finit par se présenter mais osa tout de même demander son nom… C’est bien ce qu’il pensait, cette fille était très directe, elle avait le mérite de ne pas trop cacher ce qu’elle cherchait. Habituellement une servante ne demande pas le nom de quelqu’un en costard mais ça, le jeune homme s’en fichait un peu alors il finit par sourire.

-Moi, c’est Yashuo Hata… T’es quand même culottée, les servantes ne posent pas ce genre de questions à mon style de personne… Mais j’aime ça.

Il fallait avouer qu’il était du style à ne pas passer par quatre chemins alors il n’allait pas se sentir offensé si quelque de ce genre lui pose une question pareil. Il s’approcha de la jeune femme et se baissa pour se mettre à son niveau car il devait l’avouer, il était plutôt grand. Il la regarda un instant avant de sourire, son habituel sourire charmeur puis il passa une main dans ses cheveux en se remettant droit.

-Je pourrais oublier cette histoire si… Si tu me fais le plaisir de rester avec moi aujourd’hui… Je m’ennuie terriblement.

Il la regarda avec malice, il avait repris son habituel caractère de dragueur mais c’était plus fort que lui surtout quand il avait une journée libre devant lui.

Invité

Bon, elle avait de la chance dans son malheur, il ne comptait pas faire part de cet incident à qui que se soit. Bon point pour lui. Il ne semblait pas non plus vexé par son fou rire, d’ailleurs, il se mit à rire lui aussi. Deuxième bon point. Et pour finir, il lui donna son nom. Troisième bon point. Mais c’est qu’il les collectionnait les bons point celui-là ! Intéressant……et amusant. Peu de personnes se seraient abaissées à discuter avec une simple domestique.

Yashuo Hata……ça lui disait vaguement quelque chose….ou alors elle confondait avec un autre nom entendu par ci par là dans les couloirs ? Bah, qu’importe. De toutes manières, elle en voyait passer tellement des bonhommes en costard qu’elle avait fini par perdre le fil et ne les comptaient plus, ni ne les reconnaissaient.

Culottée elle ? Eh oui, et fière de l’être en plus. Elle esquissa un sourire d’excuse qui ressemblait plutôt à un sourire amusé. Certes, elle n’avait pas le caractère idéal pour être une domestique sans reproche. Mais bon, jusqu’à présent, elle avait plutôt bien réussis à s’en sortir et si cet idiot de vase n’avait pas décidé de défier la gravité, cette situation n’aurait jamais eut lieu. Oui décidemment, tout était la faute de ce vase, d’ailleurs Fujiko lança un regard noir à cet objet responsable de ses malheurs, comme ci elle avait le pouvoir d’impressionner un vase hors de prix…et encore, elle se retînt de l’insulter de tous les noms, la présence de son illustre invité l’en empêchant.

Sans broncher, elle le regarda s’avancer et se mettre à sa hauteur. Oh lala ! Qu’est ce qu’il était grand….mais aussi qu’est ce qu’elle était petite. C’est sûr, du haut de ses 1m45, elle ne voyait pas le monde à la même hauteur que les autres. Mais cela faisait bien longtemps qu’elle avait arrêté de se prendre la tête à propos de sa taille qui la faisait passer pour une gamine de 10 ans alors qu’elle en avait 19 !!! ……Bon d’accord, ça l’énervait encore un peu d’être si petite, mais c’était pas de sa faute aussi….C’était lui qui était trop grand na !

Elle fronça les sourcils en le regardant se passer la main dans les cheveux. Cela lui faisait vraiment penser à une pub idiote pour un quelconque parfum qu’elle avait vu ce matin avec un mannequin qui faisait exactement le même geste. Surtout ne pas rire….inspirer, expirer, ne pas laisser le fou rire gagner du terrain, penser à autre chose…euh…la préparation du dîner de ce soir ! oui voilà…alors….que faudra-t-il faire déjà ?

Son self-contrôle fonctionna environs une seconde et demi, puis son interlocuteur reprit la parole et stoppa net la jeune fille dans sa récitation mentale. Rester avec lui aujourd’hui…oui bien sûr…QUOI ??? C’est pas possible, il devait sortir d’une réunion qui lui avait retourné le cerveau.

"Eh bien….."

Bravo Fujiko, ça c’était de la réponse argumentée. Si elle ne passait pas pour une idiote finie avec ça, son expression le ferait. Elle avait les yeux écarquillés sous l’effet de la surprise, les lèvres entrouvertes à la recherche d’une quelconque réponse un peu plus intelligente… encore heureux qu’elle ne tenait pas un vase chinois à cet instant, elle l’aurait laissé tomber par terre sinon et n’aurait sûrement pas eut la présence d’esprit de le rattraper.

"Vous voulez que j’appelle une infirmière ? Un peu de repos vous fera le plus grand bien."

De mieux en mieux……elle le prenait pour un type extrêmement fatigué moralement maintenant….

Mais une fois l’effet de surprise passé, elle se reprit et son sourire mi-amusé, mi-moqueur revînt au galop.

"C’est d’accord !"

Pourquoi avait-elle accepté ? Tout simplement parce qu’elle était persuadée qu’il se moquait d’elle. Une fois qu’il lui aurait dit qu’il ne lui avait proposé ça que pour rire, il partirait et elle se ferait oublier. Parfait parfait !

Hashuo était un éternel dragueur, mais il avait quoi draguer tout de même ! Il était un homme d’estime et ne méritait que mieux, il était beau et ne méritait que de belle femme, il était intelligent et il les aimait bête légèrement… En fait, il était le profil même du playboy mais il s’en plaignait pas, que serait les femmes sans les hommes et réciproquement ? Enfin, après tout, il faisait effet sur les femmes, pourquoi ne pas utiliser ce don à ses fins ? Tout le monde était satisfait après, que ce soit l’individu du sexe opposé que lui-même. Il était quelque peu amusé par la tête de la jeune femme quand il lui proposa de passer la journée en sa présence, ça aussi c’était normal. Il les aimait avec de grands yeux de surprise, il aimait les déstabiliser au point qu’elles ne savent plus rien dire ou qu’elles disent n’importe quoi. Encore une fois, le jeune homme prévoyait tout comme si ce genre de scène se déroulait chaque jours dans sa vie. En tout cas, la jeune fille avait été surprise sur le coup, un homme en costard comme lui qui demanda à une pauvre domestique de rester avec lui pour combler son vide ? Il y avait de quoi prendre ça pour un conte de fée mais ne vous faites pas trop vite des idées préconçues. Certes, Yashuo était un prince mais pas si charmant qu’on ne le pense. Il fit un grand sourire à la jeune femme alors que celle-ci venait de sortir un phrase totalement folle, déjà parce qu’on ne disait pas ça aux gens supérieur en hiérarchie et ensuite parce qu’on ne doit pas prendre ce genre de propositions à la légère. Mais Mister Hata la trouvait très distrayante cette fille, légèrement folle peut être mais très à son goûts. Elle finit tout de même à accepter, sûrement avait elle réellement compris le message du jeune homme et il en fut ravi. Il semblait réfléchir un instant avant de lui adresser un second sourire.

-Voilà qui m’enchante… Avoir une servante rien que pour moi, je n’avais jamais espéré mieux…

Il fit un clin d’œil à la jeune femme pour lui montrer qu’il la taquinait légèrement avant de reprendre un ton sérieux.

-Ne t’en fais pas pour le travail… SI tu es avec moi, on ne te virera pas parce que tu n’a pas fait ce que ton travail exige…

Juste histoire de la rassurer, elle n’allait pas être au chômage parce qu’elle avait passé la journée avec Yashuo. Il est vrai que la jeune femme avait tout de même des horaires à respecter mais dès qu’on était proche d’une personne puissante, on pouvait bénéficier de certains privilèges. Il regarda la jeune femme en faisant une légère moue avec sa bouche.

-La jeune femme… Ou devrais je dire Kumiko aimerait faire un tour dans le jardin avec un charmant jeune homme comme moi ?

Il avait dit ça d’un air sérieux mais qui se voulait coquin, il jouait toujours de son charme mais essayait de paraître crédible en sincérité car les femmes pouvaient avoir des sortes de détecteurs. Il avait beau être beau goss, il en était pas moins un humain avec des faiblesses que les autres pouvaient facilement découvrir et utiliser. Il fit un léger sourire en se penchant en avant pour être encore une fois près du visage de la jeune femme.

-Tu n’as pas peur d’un homme comme moi ?

Il jouait un peu avec le feu mais il préférait être rassuré sur le caractère de la jeune femme, elle semblait très surprenante et n’attendait pas moins des réactions qui lui ressemblait. Était il fou ? Oui, il aimait toujours les choses difficiles d’accès.

Invité

Si Fujiko recula alors qu’il s’approchait d’elle, elle se reprit rapidement. Hors de question de se laisser impressionner par lui aussi….impressionnant qu’il fût. Décidemment, sa journée prenait une drôle de tournure. Elle qui croyait passer une longue et ennuyeuse journée voilà qu’elle sauvait un vase de la casse –et son emploi en même temps- , se faisait remarquer, et maintenant, elle s’apprêtait à passer un moment en compagnie de quelqu’un qu’elle n’aurait jamais dû fréquenter. Elle se demanda si d’autre surprise du même genre allait encore surgir.

Le premier sourire qu’elle lui adressa fut un peu gêné, le deuxième en revanche était beaucoup plus resplendissant. Après tout, il venait de lui certifier qu’on ne la renvoierai pas, alors pourquoi ne pas profiter de cette occasion ? Bon d’accord, le fait qu’il venait de l’appeler par son prénom jouait beaucoup en sa faveur, il fallait bien l’avouer.

Malheureusement pour elle, Fujiko était le genre de fille à rougir de tout, mais surtout de rien. Résultat, ses joues s’empourprèrent alors qu’une expression désespérée, par ce rougissement soudain, apparaissait sur son visage. En ce moment précis, elle aurait tout donné pour trouver un trou de souris et disparaître. Mais comme il n’y en avait pas, elle opta pour une autre solution. Elle se retourna, dos à son interlocuteur, époussetant machinalement un meuble déjà nickel vu qu’elle l’avait nettoyé peu de temps auparavant. Le temps de reprendre une couleur normale et elle lui fit de nouveau face. Juste à temps d’ailleurs.

"Moi peur de vous ? Non."

Oops ! Vexée, la réponse avait fusé toute seule. Quand elle se rendit compte qu’elle venait d’élever la voix, la jeune fille écarquilla les yeux et plaqua ses mains devant sa bouche.

"Euh…Ce que je voulais dire en fait..c’est…."

Elle venait de battre tous les records de stupidité en moins de 5 minutes, de mieux en mieux……Dans ces cas là, une seule solution, se taire et essayer de s’esquiver. Mais, manque de bol, une fois lancée, Fujiko ne s’arrêtait pas. Par conséquent, elle allait aller jusqu’au bout de cette étrange idée de faire un tour dans le jardin avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pratiquement pas et contre lequel elle venait tout juste de crier. Complètement folle cette fille.

Elle secoua la tête, mit de côté ses instruments de travail –seau, plumeau, balai etc….-, tenta, encore une fois, de se rendre un peu plus présentable, releva la tête avec un grand sourire.

"Qu’attendons nous ? Allons-y !"

Plus moyen de faire marche arrière maintenant. Mais l’aventure, le danger de l’inconnu, tout cela plaisait beaucoup à la jeune fille, elle adorait cette sensation de ne pas savoir dans quoi elle s’engageait. Et c’était justement ce qui se passait en ce moment.

Ahh~ Yashuo, on te perdra un jour ! Il n’avait pas hésité à inviter la jeune femme à faire un tour avec lui, histoire d’occuper sa journée vous voyez ? Enfin, c’était la meilleure façon pour lui, de ne pas perdre du temps : être en compagnie d’une jolie Lady comme il aimait les appeler. Enfin, il avait des goûts très précis le jeune homme, les moches étaient virée de son tableau de chasse, d’office ; c’est pour cela que celle qui avaient la chance d’être avec lui pouvaient se vanter d’être belle. Le concept de beauté de Yashuo était celui qui rédigeait le monde ? Mais bien sûr que oui ! Enfin, nous ne sommes pas dans un sujet de philosophie où il faut disserter sur ce qu’est la beauté !

Il était quelque ravie de l’effet qu’il avait sur la jeune femme, comme s’il n’allait pas remarquer qu’elle était devenue rouge comme un poisson (rouge XD) ! Elle était gênée parce que le prétendant était un homme quelque peu rentre dedans ou disons plutôt qu’il était très direct et ne ressentait aucune gêne. On pouvait aussi prendre ça pour de la sociabilité qui était tout de même unique chez lui, il n’est pas sociable avec qui le veut je tiens à préciser. Alors oui Fujiko était chanceuse et elle avait bien le droit de rougir ! Il avait une légère envie de rire quand elle se retourna pour épousseter le meuble derrière eux… Il ne connaissait pas les femmes par cœur mais il savait que c’était un réflexe pour cacher l’embarras, pourquoi lui en vouloir alors de luis avoir tourné le dos ? Chose que Yashuo ne supporte pas en temps normal.

Elle finit tout de même par se remettra face au jeune homme pour son plus grand plaisir et avait répondu d’une façon assez désinvolte, chose qu’il appréciait beaucoup en réalité… Ça pouvait paraître très impoli mais dans son cas, c’était plutôt excitant mais il se garda de le dire et la laissa reprendre ses esprits pour parler plus calmement. Enfin, maintenant c’était plutôt difficile pour elle ce qui amusa encore une fois Yashuo, décidément cette fille, elle était très intéressante dans son genre. Multi-personalitée ? Il adorait ça !

Enfin, ce qui comptait surtout maintenant, c’est qu’elle était prête à partir, il fut ravi de son dévouement, on aurait presque dit qu’elle allait au combat ! Mais je suis bien heureuse de dire que la troisième guerre mondiale n’est pas arrivée. Il tendit son bras pour que la jeune femme s’accroche à lui-même si cela pouvait paraître gênant pour elle, cela était tout simplement naturel pour lui. Gentleman un jour gentleman toujours ! Enfin pendant un certains temps…

-Je n’attendais que ça.

Il fit un sourire charmeur à Fujiko et une fois ready, il put l’entraîner hors du palais et plus précisément vers le jardin. Endroit assez apaisant après le stress du travail, il savait qu’il viendrait ici souvent car être empereur n’était pas chose facile… Oui il s’imaginait déjà empereur car c’est une homme plein d’ambition savez vous ! Enfin, il n’était pas là pour penser à son futur qui sera glorieux mais plutôt pour passer un petit moment en charmante compagnie alors autant reporter son attention vers sa dite compagne.

-Parfois… Je me dis que j’ai bien de la chance d’être si bien accompagné. Enfin je n’espère pas que mon poste de « prétendant » ta poussé à me suivre… Tu n’es pas obligé…

Il préférait que ce soit lui, Yashuo Hata qui ai poussé la jeune femme à se promener avec lui plutôt que Yashuo le prétendant au trône. Et oui, c’était deux choses différentes que le jeune homme tachait de bien faire comprendre à la jeune Fujiko.

-Après tout… On a pas toujours la chance d’être avec quelqu’un comme moi.

Une fois de plus, il fit un sourire charmeur, histoire de faire comprendre qu’il blaguait même si ce n’était pas réellement le cas car c’était un éternel narcissique au fond.

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