L'invasion de la planète Bulbatron |Ankei|

Pourtant, la journée avait plutôt bien commencé. Asami avait pris son petit déjeuner avec sa colocataire et amie Eri, et puis, elle avait enfilé un jean violet, un t shirt noir, des escarpins de la même couleur, de même pour la veste en cuir. Rapidement, elle avait arrangé sa coiffure et avait rattrapé Eri dans le hall de l'immeuble pour lui proposer de l'accompagner jusqu'à son travail. Aujourd'hui, elle n'avait rien à faire, elle irait probablement traîner au centre commercial après ça. Et puis, elle irait chercher Risa à son travail et elle lui proposerait d'aller détruire le monde sans que ce soit dépendant de leur volonté... ouais, ce genre de trucs. Quand elle avait quitté Eri, la demoiselle était toujours de bonne humeur, insousciente. Pour elle, c'était une journée idéale. Ensoleillée, pas trop froide par rapport à la veille ! Le moment rêvé pour aller faire du shopping en solitaire !
Regardez donc ce grand sourire sur ce visage. Dans pas longtemps, on va pouvoir faire l'affiche "avant" et "après". C'est fou ce que la vie peut basculer parfois en une fraction seconde. Vous êtes là, joyeuse, à vous dire que vous avez toute votre journée pour vous et qu'en plus vous alliez la passer au centre commercial, et l'instant d'après, vous vous imaginez déjà derrière les barreaux d'une cellule. Et oui, c'est ce qui était arrivé à la pauvre Asami Takahashi.
Avant, quand elle était entrée dans le centre commercial, elle s'était dit... "et si j'allais voir la boutique de deco". Et tout ça, notons le bien, dans un but généreux. Acheter un truc de deco pour l'appartement, ça ferait plaisir à Eri à son retour du travail. D'accord, peut être que nous sommes en train de tenter de la faire passer pour une sainte pour vous convaincre qu'elle n'a aucun tort dans la scène qui va suivre. Mais, il vous faudra comprendre que c'est la triste réalité. Il arrive parfois que certaines personnes au cours de certaines journées soient envahies par la poisse. Et parce que la poisse est sadique, elle ne se manifeste pas dès le matin et vous fait croire à une journée radieuse. Pauvre Asami qui s'est laissée berner comme une débutante ! Pourtant, elle n'en n'est pas à son premier coup d'essai. Vous aimeriez sans doute comprendre.

Dans cette boutique, il y avait ce balancier. Vous savez, ce genre de trucs qu'Asami adore ? Rien à faire, il faut toujours qu'elle se laisse hypnotisée par ces machins là ! Alors quand elle fait rebondir la première boule et que le mécanisme s'enclenche, plus rien n'a d'importance aux alentours. Elle est tout simplement fascinée par ce truc qui rebondit sur les autres et ainsi de suite. Et oui, il en faut pas à certaines personnes pour partir dans leur petit monde.
Alors, très vite, Asami oublie qu'elle est dans une boutique, qu'il y a des gens qui transportent des objets fragiles et qu'elle a la poisse avec ce genre de choses. Elle oublie rapidement les cris de sa gouvernante qui ne voulait jamais qu'elle touche à quelque chose quand elles allaient faire les courses. De toute manière, maintenant qu'elle connaît Risa, elle pense sans doute qu'elle peut se permettre de toucher au balancier. Et puis, ça n'a jamais tué personne.
Seulement voilà. Au bout d'un moment, elle finit par se rendre compte qu'elle est là depuis un moment, qu'il faudrait peut être qu'elle pense à faire ses courses. Alors, inscousciente, elle se retourne et

"ATTENTION !"

C'est là que le bruit de verres cassés annonce la fin de tout ou comment la belle journée se transforme en course poursuite. Oui, à la place d'Asami, vous auriez sans doute choisit la solution intelligente: celle de s'incliner avant de s'excuser. Dit comme ça, ça semblait être le meilleur chemin à suivre. Mais mettez vous à la place de cette jeune fille qui casse toujours les choses fragiles. Mettez vous à la place de cette jeune fille qui soudain entend la voix du gérant se lever tel le méchant ogre dans les contes de fées. Evidemment, quand on est plus la Bouboule qui fait peur... et bien on prend peur. Voilà pourquoi Asami avait préféré se mettre à courir devant le regard medusé du vendeur dans lequel elle était rentrée.
Oh rassurez vous, elle n'avait pas fait durer la course... juste le temps d'entrer dans la boutique de fringues d'à côté et de se planquer dans un rayon, entre deux manteaux en fourure long. Et maintenant ? Ne pas bouger. Prier pour que le gérant se soit découragé dès qu'elle avait quitté sa boutique... et aussi. Oui bon, Asami... c'était Asami, on ne pouvait pas la changer. Et même dans ce genre de situation, elle était capable de faire un truc complètement con du genre: lever son poing fermé pour faire office de micro et présenter les dossiers de l'épouvante:

"Jour un.... le monde que j'ai toujours connu c'est transformé en champ de batailles. Mes hommes et moi avont fait naufrage sur une Terre étrange. A l'heure actuelle, je ne sais pas si mes troupes sont encore en vie. J'ai vu quelques soldats se faire dévorer par des créatures étranges dont je n'osais imaginer l'existence. Si je suis encore en vie, c'est probablement parce que j'ai eu le temps de me cacher dans la panse de cet ours mort. Je crois que ces créatures ne voient pas, et la chaire en décomposition de cet ours doit masquer mon odeur."

Hey ! Il fallait positiver, au moins, elle avait trouvé une occupation enrichissante. Alors que si elle n'avait pas cassé ce vase, elle serait encore en train de faire du shopping. Peut être qu'elle s'ennuierait même. Ou pire, peut être qu'on l'aurait accusé de vol et qu'elle serait en prison.
Asami ou le meilleur moyen pour positiver !
Voilà pourquoi, en ce jour de repos, elle s'était retrouvée entre deux manteaux de fourure à murmurer des trucs complètement dingues.

"Jour huit.... ou je crois. A force de rester ici, j'ai perdu la notion du temps. Je crois que je pourrais même perdre la raison. La nuit dernière, j'ai voulu tenter une sortie, mais à peine les parois de l'animal écartés, je voyais au loin ces immondes créatures et Brian dans la bouche de l'une d'entre elles.
Je crois que... chut... on vient...."

Asami reprends toi, le gérant de la boutique déco n'est pas là, sors et fais ton shopping x.x. Et non.... Elle, elle préfèrait de loin écarter les manteaux pour se retrouver nez à nez avec un jeune homme, qui devait avoir son âge ou un peu moins. Et vous croyez qu'elle se serait mis à rougir ? Vous pensez qu'elle serait sortie, l'air de rien, pour revenir à la raison ? Naooon, Asami elle, elle préfèrait de loin afficher un air dur et dire comme si elle était parfaitement sérieuse:

"Décline ton identité soldat !"

Avec un peu de chance, elle ne finirait pas dans un asile d'ici trois ans et pourrait mener une vie normale... enfin normale, si on veut....

Journée un peu ennuyeuse pour notre jeune serveur. Bah oui, ce qui est chiant quand on est serveur, les jours de repos changent sans arrêt, cela peut être un mardi, un lundi, un vendredi comme un dimanche. Moi voila, s’était tombé un mercredi, pas de chance pour Ankei, il allait s’ennuyer. Oui, même si la vie est quelque chose d’important pour le jeune serveur, le vendredi est le jour de la mort car la plupart de ses amis travaillent et il se retrouve donc seul dans son appartement à ne pas savoir quoi faire…

Déjà, la chose positive, c’est que notre serveur en a profiter pour faire grasse matinée. A force d’enchaîner les heures de travaillent, il ne s’en sort plus et le sommeil s’accumulent, en plus de cela, après son travaille qui finit à 7h du matin, ça lui arrive dans l’après midi de retrouver ses amis pour répété en musique, ça lui laisse donc que une courte matinée pour dormir. Donc vous pouvez le croire, Ankei a fait la grasse mat’.
Bon, maintenant il y a l’après midi à s’occuper, certes, il y a la télé, tu passes ton après-midi à zapper les chaines sans rien trouver d’intéressant. Lire un livre, mouai, voila, soit le livre te passionne vraiment, tu le lis en 2 heures et après tu t’ennuis, sinon tu n’arrives pas à te concentré ce qui est encore pire. Alors quoi ? Ecouter de la musique en fixant un plafond sans intérêt ? Ne… Bon, vu que notre jeune garçon est musicien, il aurait put composer mais voila, le soleil de dehors lui donnait envie de sortir. C’est pourquoi il décida de faire une balade dans le parc d’à côté et en profiter pour jouer de la guitare et composer sous les yeux des passants intéresser. Que voulez vous, on ne croise pas tout les jours un guitariste dans un petit par cet le voir composer, en plein travaille quoi.

Enfin bon, Ankei passa deux heures dans le par cet il finit par rentrer chez lui, son ventre lui cirant famine. Il mangea très vite, et un peu en retard, 15heure. Puis, cela fait, il décida de faire un tour dans la ville, cela lui permettait de ce changer les idées. Oui, regarder les gens faire, voir où ils vont, le quotidien de tout les jours, cela aide pour composer.
Il marcha un moment dans les rues de la ville d’Okayama et il finit par s’aventurer dans un centre commercial. Quand il entra, Ankei se stoppa, hésitant à faire demi tour. Oui, il n’aime pas quand il y a foule dans les magasins mais précisons aussi que pour une personne ‘normal’, le centre commercial serait vide à ses yeux enfin bon… Ankei n’aime pas faire les boutiques, juste en nécessiter, il préfère largement l’ambiance, d’un bar, Night Club ou d’une salle de concert même petit, les gens se parlent et ont un rapport, quelque chose en commun. La, les gens sont ici chacun de leurs côtés avec des buts plus ou moins différents, des envies tout aussi différentes alors que dans un bar… On est là pour boire un verre et faire connaissance, l’inverse…

Enfin bon… An’ se décida enfin de rentre dans le centre commercial et commença à faire différentes boutiques, toutes différentes, que cela soit des magasin de garçon, de fille, de déco, de sport, de chaussure, de l’électroménager. Enfin vraiment de tout. Très vite, il rentra dans une nouvelle boutique de vêtements mixes. Il marcha dans différents rayons, frôlant du bout de ses doigts les vêtements, s’arrêtant même quelque fois pour regarder une tenue, puis finissant par la reposer à sa place et continuant de marcher d’un pas lent mais assuré et non mou.

Bon, ce qui suis, ne demandé pas à Ankei ce qui se passe, il n’en sait absolument rien. Même lui se demande ce qui se passe. Vous savez, quand vous tombez nez à nez avec une personne sortant des rayons de vêtement, vous vous demandez ce qu’il lui prend et votre cerveau cherche à savoir ce qui se passe sans avoir de réponse ce qui à tendance à donner mal à la tête enfin bon…
C’est donc en marchant dans les rayons qu’une tête non identifiable pour le serveur apparut devant lui. La seule chose qu’il sait c’est que c’est une fille. Prit par surprise, le jeune garçon émit un mouvement de recule, surpris de voir débarquer devant lui une jeune fille alors qu’il ne s’y attendait pas.

Elle le regarda d’un air sévère et Ankei fronça les sourcils en hochant la tête. Oui, le genre de tête qui veut dire : Mais tu nous fait quoi là ?
Très vite, la nipponne prit la parole mais d’une manière qui donne envie à Ankei d’exploser de rire. Pas spécialement pour se moquer d’elle non juste ça manière de faire. Mais le garçon se retint et se contenta de sourire grandement, un sourire au coin des lèvres tout en haussant les sourcils.

‘Et bah, pour une personne qui sort de nulle part dans les rayons, qui est à la limite de m’avoir pousser pour passer la tête, c’est une étrange manière de s’excuser…’

Doucement, Ankei sourit de nouveau, montrant qu’il n’était en aucun cas sérieux dans sa remarque, non, il rigolait mais bon, il ne sait pas sur qui il est tombé malheureusement, la personne peut le prendre mal… C'est pourquoi Ankei reprit la parole sans lui laisser le temps de répondre.

‘Si donner mon identité peut me permettre de rentrer dans vos rang mon Lieutenant, alors avec joie. Ankei JunSu pour vous servir.’

Ankei émit le signe du soldat puis finit par se remettre droit tout en fixant du regard la jeune fille pour voir sa réaction. Bah oui, un vrai gosse le Ankei, il ne perd pas une occasion mais ne pas se fier aux apparences…

‘Et vous êtes… ?’

Bah oui, autant savoir son prénom, cela peut être utile sauf si elle préfère qu’il l’appelle Lieutenant.

Asami, Asami, Asami.
Arrête toi cinq secondes pour réfléchir. Tu es dans un centre commercial, dans une boutique de fringues plus exactement. Est-ce que tu penses réellement que te cacher dans les rayons est la bonne solution ? Oui, même après avoir cassé un vase ? Honnêtement.
Non... ce n'était pas la meilleure solution, mais en tout cas, c'était l'une des marrantes. Ok, aussi l'une des plus stupides et immatures... mais c'est justement le genre de choses qu'elle pouvait trouver marrantes. Beaucoup plus en tout cas que de s'interroger sur la manière de laver le nouveau pull qu'elle aurait pu acheter.
Alors oui, elle préférait sortir sa tête d'un rayon pour interroger un jeune homme inconnu comme si elle se trouvait vraiment dans une guerre. Non pas qu'elle soit complètement dingue... personne n'était complètement dingue de toute manière. Mais dans quelques années, elle ne serait plus une jeune qui pourrait faire ce genre de choses x.x. Alors profitons dans la vie avant que ça ne choque trop è.é. Ouais parce qu'à trente ans, elle se ferait encore plus remarquer, ce qui ne l'empêcherait pas de continuer à lancer des délires bidons avec un inconnu, certes, mais ce qui la placerait peut être directement dans un asile.
Bref, maintenant qu'elle avait réfléchit un minimum, est-ce que nous pouvions reprendre là où nous nous étions arrêtés ? Merci.

Dans le délire, le jeune homme s'exprimait, à priori, de manière normale.... Elle pouvait donc lui accorder sa confiance pour combattre les monstres avec elle. Sans le délire... disons qu'il n'avait pas l'air du genre... hum... chiant ? Allez, un bon point rien que pour le sourire ! Un qui démarrait bien et qui ne risquait pas de recevoir l'incroyable prise numero 24 d'Asami Takashi. Du moins, pour le moment. Après, si les monstres parvenaient à le faire changer de camp... bref x.x.
Ce n'était pas le fils de l'autre propriétaire... ou alors, elle avait la poisse et elle pouvait dire adieu aux jeux de hasard pour le reste de sa vie. Et ce n'était pas non plus un vigile, à moins qu'il ait une double identité. Auquel cas, elle dirait également aux jeux de hasard.
Méfiante, la demoiselle avait quand même penché la tête à gauche, puis à droite. Pas de traces de l'autre proprio, ni d'espions... danger éloigné ? D'accord, mais alors pourquoi avait elle laissé échapper une moue déçue ? Parce qu'il n'y avait strictement aucun suspens là dedans et qu'elle n'avait plus aucune excuse pour continuer son petit délire sans passer pour une barge x.x. Définitivement, la vie n'était pas marrante.
Tournant les yeux vers l'inconnu dans la même moue, elle avait agité la main:

"Ah gomen, gomen. Tout ça c'est à cause de l'affreux type à la moustache. Hum... j'aurais pu trouver un surnom cent fois plus flippant pour mieux passer pour la victime x.x. L'affreux type à la moustache verte ?"

Posant un doigt sur sa bouche, visiblement songeuse, on pouvait facilement s'imaginer Asami en train de colorer la moustache du type de plein de couleurs différentes x.x. C'était beau de rester jeune dans sa tête ou de s'inventer des films d'horreur qui faisaient plus rire qu'autre chose.
Mais passons, bientôt, on trouverait le moyen de convaincre le monde que la moustache était nocive pour l'humanité et blabla. Pour le moment, Asami était bien trop occupée à écarquiller les yeux devant la réplique du soldat Junsu donc. Waaaah *o*.
On se calme Asami ! Pas besoin de le regarder comme s'il venait de Mars alors que c'est toi qui a lancé le délire étrange. Pas faux... mais de là à s'attendre qu'un inconnu entre dedans au lieu de la regarder comme une folle.... Finalement, peut être que c'était le moment pour se faire un petit jeu de gratage. Elle filerait l'argent gagné à Risa pour que son amie puisse prendre des vacances ou casser plein de trucs sans être fauchée.
Reprends toi Asami, c'est pas le moment de faire la tête qu'on fait devant ses cadeaux à Noël. Secouant là, reprenons un air ferme de lieutenant et entrons dans le jeu qui peut continuer grace à l'intervention d'une âme charitable nommée Ankei Junsu:

"Soldat ! Sache que tout âme valeureuse sera acceptée dans mon armée ! Ravie que les monstres t'aient épargné la vie ! En fait, mon armée entière doit être dans leurs ventres actuellement... triste vie :/"

Oui bon... on se calme. Présente toi au lieu de faire le remake d'alien. Air strict, corps droit, Asami avait finit par décliner son identité à son tour:

"Lieutenant Takahashi Asami ! Deuxième Bataillon ! 49 ans, marié, trois enfants ! Envoyé sur la planète Bulbatron pour combattre les monstres bulbatriens ! Et euh... faire du shopping x.x"

Ouais, moins original tout de suite. Mais il fallait parfois savoir faire preuve de franchise pour gagner la confiance d'un soldat. Et en tant que Lieutenant, elle devait le savoir non ? Oublions le grade, concentrons nous sur la guerre. Parce qu'Asami trouvait sans doute amusant le principe d'une guerre avec des trucs tout verts, elle avait finit par laisser la pulsion gamine la dominer. Soit par tirer son tout nouveau soldat dans les manteaux. Et oui, il fallait se cacher des monstres, et perdre son meilleur élément, hors de question ! Ok... elle avouait tout, à la seconde où elle avait terminé de se présenter, la demoiselle avait vu, passer devant l'entrée, le fameux propriétaire à la moustache maudite.
Maintenant, Ankei était non seulement son soldat, mais aussi complice pour le vase. Quoi ? Vu qu'elle était son supérieure hiérarchique, il n'avait pas le choix de toute manière.

"Il y a des fois où un homme doit savoir se montrer lâche pour survivre Soldat è.é"

Et puis, elle ne voulait pas être interdite de boutiques de déco... elle avait tellement de choses à réparer pour les recasser pour les re re réparer et ainsi de suite. Sérieusement, la boutique déco, c'était toute sa vie ! L'histoire de sa triste de vie de cadeaux.

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