Cache cache ? [PV Yashuo Hata]

La vie de princesse, une vie de rêve ? … Tout dépend des points de vu. Si vous aimez les mariages forcées, le fait de ne plus pouvoir faire un pas en dehors de votre chambre sans être observée et surveillée et qu’on vous sépare de tout ce que vous avez jamais connu… Alors oui, vous aimerez surement la vie de princesse… Sinon, passez rapidement votre chemin avant de vous faire capturée vous aussi.

La matinée commença avec Keizo Obuchi qui avait essayé en vain de lui enseigner le japonais et le social… Mais Aiko n’avait pas été des plus concentrée, présente physiquement mais absolument pas mentalement… La jeune femme n’était pas vraiment du genre studieuse, et tout ceci l’ennuyait à mourir. Elle n’avait jamais pensé avant à faire de grande étude, tout ce qu’elle avait souhaité c’est réussir à finir le lycée et avoir son diplôme – ce qu’elle avait obtenu même difficilement – le reste ne l’intéressait pas. Elle n’était pas idiote, juste désintéressée par l’école, elle avait préférée se plonger dès qu’elle avait pu dans le monde du travail... Et ça se ressentait assez. Son professeur lui demanda à plusieurs reprise si elle était encore avec lui, la sortant de ses rêveries. Ce fut un grand soulagement quand l’heure de la fin du cours arriva, autant pour l’un que pour l’autre.

Elle eut ensuite le droit au privilège de déjeuner en compagnie de « Emp », mais honnêtement, elle détestait ça. Il lui parla encore une fois de son futur « grand » mariage, de ses quatre prétendants, de l'enjeu qui reposait sur ce mariage et tout ce qui mettait la jeune femme hors d'elle. Ce « grand-père » ne comprenait vraiment rien de ce qu'elle lui disait, elle avait beau lui répéter qu'elle ne voulait absolument pas épouser un de ces quatre - ni personne d'autre d'ailleurs - il ne l'écoutait absolument pas. Il avait le don de l'agacer. Au final le repas se transforma en un nouvel affrontement grand-père - petite fille, et ça se finit par Aiko quittant la table avant la fin en ayant à peine entamée son assiette, plus énervée qu'elle ne l'était en arrivant.

Et pour la mettre de bonne humeur, heure de mathématique ! Rien de tel pour nous faire retrouver le sourire... Elle y tenu un quart d'heure avant de demander la permission de sortir pour aller aux toilettes. Elle y fut bien sûre accompagnée par une gouvernante... Aiko ne cessait pas de chercher un moyen de la semer mais non rien à faire. Puis elle eut une idée. En sortant des toilettes, la gouvernante l'attendait, bien évidemment, Aiko fit une pause avant de s'effondrer par terre. La femme fut paniquée et ne sachant quoi faire face à une princesse étalée par terre, elle alla chercher des secours... Elle se trouverait surement bien bête lorsqu'elle reviendrait et qu'elle ne trouvera aucune Aiko. Enfin, ce n'était pas de l'ordre des soucis de la princesse qui avait enfin réussit à trouver une échappatoire à son cours.

Mais la tâche n'était pas aisée, il y avait, pour ainsi dire, des domestiques partout. Et malheureusement, aucun ignorait l'identité de la jeune femme. N'importe lequel pourrait vendre la mèche sur sa fuite du cours de maths... Non mais franchement, qui va se soucier de combien font (a+b) ² ? Certainement pas Aiko. Se qui pourrait lui faire du souci par contre, c'était bien qu'on aller très vite s'apercevoir qu'elle avait disparu, mais où aller ? Son ventre lui répondit sans attendre... Son dernier repas ayant était des plus bref, il n'était pas des plus heureux. Adjugé ! Sa destination sera donc la cuisine, maintenant restait plus qu'à trouver un moyen de s'y rendre...

Une véritable opération commando se déroula. Elle avait enlevé ses chaussures à talons, à la fois douloureuse et très bruyante, pour marcher pied nus et essayée de passer le plus discrètement possible dans les différents étages. Elle avait opté pour les escaliers de services, moins dangereux de son point de vue. Arrivée enfin au dernier étage, après avoir du se cacher derrière un vase antique et dans un rideau se qui lui avait rappelé quand, enfant, elle jouait à cache-cache avec ses amis, elle aperçu enfin la porte de la cuisine, entré des domestiques. La nouvelle de sa disparition avait déjà fait le tour des domestiques, beaucoup semblait paniqué que « Emp » puisse l'apprendre... Elle allait en profiter. Elle regarda autour d'elle, personne de trop près, puis, prenant une voix bien plus aigüe que n'était normalement la sienne, elle s'écria :

- « La princesse Aiko ! Là bas à l'autre bout du couloir ! »

Ils tombèrent tous dans le piège. Aiko se précipita dans les cuisines et se cacha derrière une grande étagère métallique où était rangée la nourriture. Elle piocha dans une brioche, reste du matin surement, et savoura le succès de sa ruse, enfantine certes, mais efficace... Oui, elle était assez fière d'elle, après tous elle avait réussit à semer sa gouvernante, son prof de maths et tout ceux qui la recherchait à présent...

Mais la jeune femme était maladroite, elle donna malencontreusement un coup de coup dans une boite métallique qui manque de justesse de s'écraser au sol. Elle eut le miraculeux réflexe de la rattraper au vol, laissant tomber sa brioche au passage, mais ça faisait toujours moins de bruit que cette conserve. Elle se figea avant de regarder devant-elle, à droite, à gauche... Personne. Elle eut un soupir de soulagement un peu prématurée, puis se retourna et se retrouva nez-à-nez avec Yashuo Hata. Elle se figea une nouvelle fois sur place, puis sourit. Le sourire de quelqu'un qu'on prend la main dans le sac et qui pense qu'un sourire suffira à se faire pardonner. Bien sûr, Aiko savait bien qu'un sourire ne marcherait pas pour amadouer le garçon, elle sourit par réflexe.

L'air du garçon était sérieux, très sérieux et même trop du gout de la jeune femme. Ce n'était pas comme si il y avait eut mort d'homme, elle avait juste participé à l'exercice quotidien du personnel du palais, rien d'autre... Il se pencha vers elle pour lui reprocher justement ceci. Une véritable pagaille ? Elle sourit en regardant autour d'elle, son regard s'arrêtant sur la nourriture qui venait de tomber à la place de cette présente boite entre ses mains.

- « Ce n'est qu'une brioche qui aurait fini aux ordures.»

Elle lui sourit ironiquement. Bon d'accord, elle savait pertinemment que ce n'était pas spécialement drôle mais elle préférait faire semblant de ne pas voir ce dont parlait le garçon. Elle le regardait un grand sourire aux lèvres, un sourire qui aurait pu être interprété de façon moqueur... Il disparu lorsque le garçon repris la parole.

- « J’aurais du deviner que tu viendrais ici, ça te ressemble tellement… »

Aiko grimaça. Lui ressembler ? Et depuis quand il savait ce qui lui ressemblait ? Il ne la connaissait pas et ne savait rien de qui elle était vraiment. Elle le fixa, avant de sourire amusée.

- « Qu'est ce tu en sais de qui je suis et de ce qui me ressemble ou non ? »

Elle haussa les sourcils, prenant un air interrogateur qui au final n'attendait pas vraiment de réponse. Qui avait pris le temps de la connaitre ? Qui avait essayé un temps soit peu de s'intéresser à elle et non à son nouveau statut ? Certainement pas le garçon présent devant elle. Il serait surement le dernier.

- « Alors qu’est ce que tu comptes faire ? Attendre que l’empereur soit au courant et être durement punie ? »

Elle prit une moue boudeuse, avant d'afficher son regard déterminée d'enfant capricieuse. La punir ? Elle en avait plus qu'assez de se faire traiter comme une enfant, elle avait 20 ans ! Elle avait de loin passé l'âge d'être puni, comme elle avait passé l'âge de devoir suivre tous ses cours ennuyeux. Puisqu'elle était destinée à être une potiche au bras du succédeur de "Emp", pourquoi tenait-il tant à ce qu'elle apprenne tous ça ? Ils la traitaient tous comme une gamine de 15 ans, elle allait donc réagir comme tel.

- « Il n'a qu'à assumer les conséquences de ses actes ! Après tout, c'est entièrement de sa faute ! »

La cloitrer toute la journée dans une salle de cours et lui parlé encore une fois de ce mariage au déjeuné, lui coupant tout appétit... L'empereur avait un don pour mettre la jeune femme hors d'elle et s'il voulait la guerre, il l'aurait ! Aiko posa la boite qu'elle tenait encore dans les mains et pris la brioche, recommençant à en manger. Elle en aurait bien proposé à Yashuo... si ça n'avait pas été Yashuo justement. Elle n'y retournerait pas et tout ce que le garçon pourrait dire ne la ferait pas changer d'avis. D'un elle en avait plus qu'assez d'être surveillée quoi qu'elle faisait, de deux, les cours elle n'avait jamais aimé ça et ça ne risquait pas de s'arranger et de trois, céder fasse à son grand-père ou Yashuo ? Jamais !

- « Je n'y retournerais pas de ma propre volonté... Tu vas m'y trainer peut-être ? »

Elle sourit à cette idée. Que dirait « Emp » si elle venait lui dire qu'elle avait été "violentée" par un de ses quatre prétendants ? Un en moins ? Enfin, pour ça il aurait fallu que le garçon réponde à ses provocations, mais il arborait toujours cet air qui insupportait Aiko. Un mélange de calme contant, d'arrogance, de supériorité. Tout ce qu'elle ne supportait pas.

Elle soupira... Tout ce qu'elle voulait c'était sortir d'ici, du palais. Elle commençait à y étouffer. Mais qui pouvait comprendre ça ? Ils étaient tous à lui répéter sans cesse combien elle était chanceuse, combien toutes aimeraient être à sa place... Et elle ? Elle échangerait volontiers ! Elle releva la tête vers Yashuo et soupira une nouvelle fois. Elle échangerait volontiers plutôt deux fois qu'une.