{-Quand la musique est bonne. lPv Shinl

Shinichi sentait la moutarde lui monter lentement au nez. Il pleuvait, le beau temps n’était pas au rendez-vous. Et, sérieusement, si Shinichi l’avait su le matin même, il ne serait pas sorti ! Pourquoi avait-il eu l’envie soudaine de faire les magasins, hein, alors qu’il avait enfin une journée de repos ? Soit il était idiot, soit il était maso. Car, Monsieur détestait la pluie, peut-être plus que tout au monde. Ca mouillait alors qu’il ne se lavait pas ou ne se baignait pas, ça lui donnait l’odeur d’un chien mouillé, et ça cachait le beau et magnifique ciel bleu accompagné du soleil. C’était pour dire, la pluie, il haïssait. Et, bien entendu, c’était le jour où il sortait qu’il pleuvait. Il avait la poisse.

Habillé d’une chemise à manches courtes qui représentait Simba du Roi Lion et d’un jean bleu ciel, il attendait comme un imbécile qu’un chauffeur vienne le chercher pour le ramener au palace. Il s’était abrité, quand même, mais il avait l’air d’un imbécile ! Il était beau, hein, le prétendant. Surtout qu’il commençait légèrement à s’énerver, cela faisait plus de trente minutes qu’il avait appelé au palace pour avoir un chauffeur, et c’était quand même long ! Même la Musique qu’il avait sur ses oreilles n’arrivaient pas à le détendre. La seule chose dont il avait envie, c’était de rentrer dans son appartement pour se reposer et pour se réchauffer. Car, il faisait froid, l’air de rien. Il avait les bras dénudés et le vent en profitait pour les caresser, mais le vent était glacial. Saleté de vent, saleté de pluie, saleté de chauffeur qui mettait beaucoup trop de temps. C’était certain, il en parlerait au patron ! Ou peut-être pas… Il était bien trop gentil pour cela. D’ailleurs, ça pouvait devenir un défaut. Un jour, il se ferait avoir. Il fallait qu’il fasse attention.

Alors qu’il commençait sérieusement à désespérer de voir un jour le chauffeur arriver, celui-ci montra le bout de son nez. La voiture se gara à une trentaine de mètres de Shinichi. Bah, pourquoi le chauffeur ne venait-il pas le chercher là où il était ? Il ne voulait pas se mouiller ! De plus, la pluie tombait atrocement fort et vite, il était certain qu’il serait trempé s’il marchait ou courait jusqu’à la voiture. Il grogna et fit des signes à la voiture, lorsqu’il entendit son portable vibrer. C’était un message du chauffeur qui lui demandait de venir le rejoindre, car il était interdit aux voitures de passer par là où s’était abrité Shinichi. Croyant qu’il allait faire un meurtre, le garçon sortit de sa cachette et partit en courant jusqu’à la voiture. Il monta le plus vite possible à l’intérieur mais, comme il l’avait deviné, il était trempé.

- Bonj…

- Dépêche toi de démarrer.

Shinichi avait coupé la parole au domestique mais, là, c’était plus fort que lui. Il était irrité. On pouvait le dire, le temps dictait un peu les humeurs du garçon. Tant pis pour le chauffeur qui avait dû être vexé.

Shinichi grelottait dans la voiture, même le chauffage ne le réchauffer pas. Qu’est-ce qu’il avait envie d’être bien au chaud sous sa couette, un bande dessiné à la main ! C’était son plus grand rêve à l’instant même.

Bien entendu, Shinichi se remouilla en rentrant au palace, car il y avait beaucoup d’escaliers pour monter jusqu’à la porte d’entrée.

Des domestiques l’accueillirent chaleureusement. Il les salua de la même façon. Il s’était calmé, étant enfin rentré chez lui. C’était un grand soulagement. Il prit donc les escaliers pour monter jusqu’à son appartement, mais une surprise l’attendait. Plus il approchait de sa chambre, plus il entendait un bruit qui ressemblait à s’y méprendre à de la Musique. Et ça venait de sa chambre. Il ouvrit donc avec perplexité la porte d’entrée, et il se figea devant le spectacle qui l’attendait. Une domestique, au lieu de faire le ménage, dansait follement sur la Musique qui venait de sa chaîne. Il ne put s’empêcher de sourire avec amusement.

Il referma lentement la porte pour ne pas qu’elle se rende compte qu’il était rentré, attrapa une serviette qui traînait là pour se sécher les cheveux, et se racla fortement la gorge.

- Drôle de façon de faire le ménage.

Ce n’était pas dit méchamment, mais plutôt avec un air taquin. Shinichi était certain que la demoiselle serait gênée de s’être faite prendre la main dans le sac.

...C'est le cinquième morceau qui passe et le petit bout de femme est toujours en train de danser. Elle a prit possession du salon pour faire ses pas et pour avoir de la place. Elle est presque arrivée au niveau pro, autant dire qu'elle se débrouille très bien en danse. Et sur n'importe quel style aussi. Sa professeur était très motivée pour lui apprendre les ficelles et les clés qui permettent de rendre n'importe quelle fille gracieuse et souple. En clair, il n'y a pas de mystère, il faut s'entrainer. Mais ce n'est pas dans sa petite chambre de quelques mètres carrés que Kumi peut faire ce qu'elle est en train de danser. Et elle se débrouille plutôt bien la miss. Très souple des hanches, elle ne peine pas à faire certaines figures sans paraitre vulgaire. Un point positif d'avoir sa gueule d'ange. Elle comptait continuer encore une demi-heure pour faire son heure d'entrainement mais c'est sans compter sur les imprévus. Et celui-ci est de taille !

Loin de se douter que le propriétaire de l'appartement est dans son dos, Kumi n'hésite pas à pousser la chansonnette tout en activant son plumeau comme s'il s'agissait d'une cravache. Mais soudain, la voilà qui se stop net. Une voix masculine résonne dans le salon et couvre celle de la chanteuse : 'Drôle de façon de faire le ménage.' ... de quoi lui glacer le sang et les os. Dos au prétendant, la petite brune est figée comme une statue et muette comme une carpe, parce qu'elle est tout simplement trop occupée à se traiter de tous les noms avant de se pencher sur une intense réflexion. En deux mots : Que faire ! Elle vient d'être griller en beauté. Et par un garçon à en croire le timbre de voix. Punaise. C'est le type de l'appartement. Elle est morte. Il a beau avoir l'air d'être taquin, sur le coup, ça met mal à l'aise la domestique. Elle qui est censée être très pro dans son boulot. Comment faire une boulette en deux secondes. C'est la Reine. C'est la galère. Elle expire lourdement et son bras se tend machinalement vers la stéréo pour appuyer sur le bouton 'off'. Ce qui n'était pas forcement une bonne idée car les voilà plongés dans un silence de mort. Le plumeau tenu entre ses deux mains et plaqué contre sa poitrine, Kumi tente d'afficher une bouille neutre et un brin souriante, tout en se tournant très lentement vers le nippon. Elle est d'abord surprise. Ce type n'est pas plus vieux qu'elle. Forcement ! Il fait partie des prétendants d'Aiko. Elle se souvient alors du nom sur sa fiche de travail ou presque. Monsieur Fudouki ? Non ... Fukiji ?... Non non ... Monsieur Futaga ? ... Mince ! Monsieur ...

-Oh Monsieur Fudida... Fukuda ! Fu-ku-da. Toutes mes excuses pour ce... pour ce dérangement.

Qu'elle s'embrouille toute seule en essayant de paraitre dès plus normale. Elle a juste le chemisier qui sort de sa jupette et les cheveux ne sont plus attachés en queue de cheval ou presque. Elle a des mèches qui lui barrent la vue et le visage... On dirait une petite sauvage. Sans un mot de plus, elle baisse la tête et fais quelques pas en direction de son chariot. D'un geste rapide, elle balance le plumeau sur le premier plateau et s'empresse de lever ses mains vers sa très longue chevelure pour se recoiffer correctement. Une fois la chose à peu près faite, elle empoigne la barre du petite chariot et s'élance presque en courant vers la porte de sortie. Mieux vaut ne pas trainer ici, de peur de recevoir une sanction.

-Je vous pris de bien vouloir m'excuser encore une fois pour mon comportement ... déplacé. Je vais attendre quelques heures et je reviendrais faire le ménage...

Qu'elle murmure tout proche de la porte, la main sur la poignet. Kumi très gênée, n'ose pas rester dans la pièce car Monsieur est de retour. Et comme il est préférable de travailler sans présence autours d'elle, la brunette doit quitter les lieux pour ne pas le déranger. Et vu qu'il vient de se prendre la pluie, il désire sûrement se reposer et se sécher. Finalement, ça l'arrange bien ce mauvais temps !

Shinichi regardait la demoiselle se déhancher sur de la Musique qui venait de sa chaîne à lui. Elle se mit même à chanter, prenant son plumeau comme micro. Shinichi étouffa un rire en gonflant ses joues, cette domestique était vraiment marrante ! En tout cas, elle dansait bien. Bon, il n’y connaissait rien à la danse, mais c’était de son goût. C’était agréable à regarder, disons. Mais, ce qui était le plus marrant, c’était le fait que la jeune domestique ne le remarquait même pas. Elle semblait vraiment prise dans ce qu’elle faisait, et c’était mignon.

Malgré tout, Shinichi décida de se manifester. Il se sentait d’humeur taquine, et quoi de mieux que d’embêter une demoiselle qui ne faisait pas son travail et qui s’amusait à la place ? Bien sûr, Shinichi ne lui en voulait pas, il aurait certainement fait pareil. Ce devait être ennuyeux de faire le ménage, surtout chez des personnes bordéliques comme lui !

Semblant surprise, la demoiselle se retourna avec un petit sourire et une bouille innocente. Ahah, ça ne marchait pas avec Shinichi ! Personne n’arriverait jamais à amadouer le garçon, c’était tout bonnement impossible. Si un jour quelqu’un réussissait, il lui tirerait son chapeau bien bas. Mais, Shinichi ne se fit pas de soucis. Ce n’était pas près d’arriver, il en était certain. En tout cas, ce ne serait pas à cette domestique qu’il tirerait son chapeau. Pas aujourd’hui, du moins. Enfin, il la regarda fixement sans parler, quand celle-ci se mit enfin à prendre la parole. Shinichi l’écoutait attentivement, mais il finit par exploser de rire.

- Fudida ! Celle-là, on ne me l’a jamais faite ! Et Monsieur… J’ai l’air d’un monsieur moi ? Appelle moi plutôt Shinichi, j’ai l’impression d’être vieux sinon !

Il continua à rire, tout en continuant de regarder la demoiselle qui était assez débraillée vu la danse qu’elle venait de faire. Si elle sortait de la chambre comme cela, il était certain que les autres membres du personnels croiraient qu’elle avait fait des choses pas très nettes avec Shinichi. Ils avaient tous l’esprit tordu, ici. C’était vraiment aberrant. Enfin, tout en reposant sa serviette car il avait fini de se sécher les cheveux, le garçon observa la domestique. Elle se remit les cheveux en place, avant de prendre son petit chariot pour sortir de la chambre.

Shinichi la regarda sans rien faire, ni rien dire. Il pouvait être très stressant, comme cela. Son regard devenait presque globuleux, fixé sur la demoiselle qui s’approchait de la porte. Comme un poisson. La jeune fille lui sortit enfin son « discours ». Ah, elle était beaucoup trop formelle. Shinichi n’aimait pas cela. A chaque fois, il demandait aux domestiques de se comporter normalement avec lui, mais rien n’y faisait. Ils étaient têtus, l’air de rien.

- Hep, hep, hep ! Tu restes ici !

Il la regarda sérieusement. Après tout, il avait des droits sur les domestiques, et il allait en profiter pour embêter la jeune fille. Elle devait payer pour ne pas avoir fait son travail, quand même. Vous n’êtes pas d’accord ?

Shinichi s’approcha donc de sa télévision, et passa ses doigts sur le haut de celle-ci. Il n’y avait pas vraiment de poussière, mais le garçon fit semblant de regarder ses doigts avec dégoût.

- Il reste de la poussière ici. Et j’en vois en haut de l’armoire, aussi.

Bien entendu, il ne voyait rien du tout. Il aurait fallu qu’il soit surhumain pour voir au dessus de l’armoire, mais il faisait exprès. Il s’installa ensuite sur son canapé, et mit les dessins animés qui passaient à cette heure-là.

- Ah… Aussi. Si tu es encore une fois aussi formelle avec moi, je préviens le patron comme quoi tu n’es pas satisfaisante.

Il lui fit un sourire charmeur, et reporta son attention sur la télévision. Finalement, n’en pouvant plus, il explosa une nouvelle fois de rire. La pauvre domestique ne devait plus savoir quoi faire, et c’était marrant !

La demoiselle faisait exprès de lui gêner la vision pour regarder la télévision, mais cela faisait marrer Shinichi et ça ne l’embêtait pas du tout. Il avait déjà vu cet épisode de Titeuf - puisque c’était cela qui passait à la télévision. Par contre, s’il ne l’avait pas vu, il se serait certainement fait entendre. Mais bon, pour l’instant, il s’amusait bien. La demoiselle n’avait pas l’air contente de rester dans la même pièce qui lui à essuyer cette télé. A vrai dire, cela gênait un peu Shinichi de devoir la regarder faire le ménage. Il n’aimait pas trop les domestiques, car il avait toujours l’impression de les utiliser. Bien sûr, ce n’était pas de sa faute, puisque c’était le patron qui leur avait ordonné de laver aussi son appartement, mais bon… Enfin, Shinichi devait arrêter de s’en vouloir ! Si les domestiques étaient là, c’était qu’il l’avait choisi ! Personne ne les avait obligé à devenir les serviteurs des riches, hein !

Il se secoua donc la tête, il ne s’en voulait déjà plus. Il s’était fait une raison. Comme cela, il avait l’air de changer rapidement d’avis… Et c’était le cas, de toute façon ! Shinichi ne savait jamais ce qu’il voulait, comme un enfant quoi, et changeait toujours d’avis. Ca devenait presque insupportable parfois, mais le garçon assumait pleinement sa personnalité. Et il ne changerait pas pour un sou ! Il en avait déjà bien assez !

La jeune domestique partit ensuite dans sa chambre, lui laissant le champ de la télévision libre. Shinichi se concentra sur Titeuf, laissant la demoiselle faire son boulot dans la chambre. Malheureusement, il avait bien envie de parler, mais la jeune fille n’avait pas l’air de vouloir lui réponde. Et, pour une fois, Shinichi ne savait pas trop quoi dire. Il pouvait bien entendu sortir une connerie comme il le faisait si bien, mais laquelle ? Il y en avait tellement dans son esprit qu’il ne savait pas laquelle choisir… Il se décarcassait les méninges pour trouver un sujet de conversation - détestant le silence presque autant que la pluie - lorsque la jeune fille se mit à lui parler.

- Je m’appelle Shinichi. C’est beau comme prénom, tu ne trouves pas ? J’ai toujours adoré comment je m’appelais ! Mes parents ont été sympathiques sur ce coup, ne ?

Il parlait beaucoup quand il se lançait, il fallait l’avouer. Mais bon, il était de nature très bavarde, il n’y pouvait rien ! C’était encore l’un de ses côtés enfants… Quoiqu’il existait aussi des adultes qui ne faisaient que parler !

- Et toi, c’est quoi ton prénom ?

Il sourit tout seul, sachant que la jeune fille pouvait le voir d’où il était. Il se résigna enfin à se lever pour rejoindre la demoiselle qui rangeait sa chambre. Là, Shinichi avait honte, elle aurait beaucoup trop de travail. Et, pour tout avouer, il préférait faire cela lui-même. Il soupira, et dit d’une voix gentille.

- Laisse tomber, viens plutôt goûter dans le salon avec moi. Il est l’heure.

Sans se soucier ensuite du fait que la demoiselle était avec lui, il enleva sa chemise qui était trempée pour se retrouver torse nu. Tout comme les enfants, il ne ressentait pas de gêne à se déshabiller devant quelqu’un. Mais, il ne savait pas que la personne avec lui pouvait être gênée… Il prit ensuite son T-shirt Winnie l’Ourson dans son armoire, celui qu’il ne mettait que chez lui. C’était une sorte de pyjama, en fait. Il enleva ensuite son pantalon. Comme le T-shirt était long, et qu’il arrivait aux genoux, on ne voyait rien. Il posa tout par terre, et regarda la demoiselle avec un sourire.

- Tu viens ?

Ils se dirigèrent dans le salon, et Shinichi posa tout ce qu’il possédait en nourriture sur la petite table prêt du canapé. Il les présenta ensuite à la domestique.

- Qu’est-ce que tu veux ?

Il y avait un tas de choses : des gâteaux, des madeleines, des brioches, des crêpes au chocolat et des biscottes. Shinichi se prit trois crêpes, deux madeleines, et un paquet de gâteau. Il sourit à la jeune fille et l’invita à choisir ce qu’elle voulait. Il sortit ensuite deux briques du jus d’orange, et en donna une à la domestiques.

- Assied toi, hein.

Lui le fit, et il commença à manger avec appétit. Cette journée l’avait tué, et quoi de mieux qu’un goûter pour aller mieux ?

Ouch... Comment enlever un semblant de euh... bonbon collé sur un bout de couette ? Même les produits qu'elle avait sous la main ne marcherait pas pour ce genre de bêtise. Super. Plus qu'à enlever la couette et en mettre une autre. Les mecs ne sont pas soyeux ! Tout en pestant en silence, Kumi se bataillait avec l'énorme tissu remplit de synthétique pour la mettre en boule dans un coin de la chambre. Pourtant habituée à faire ce genre de chose, Kumi détestait nettoyer les pièces à coucher. C'est toujours délicat de rentrer dans l'intimité des personnes. C'est fou ce que l'on pouvait trouver en faisant un lit ou en ouvrant l'armoire pour ranger du linge... Elle préfèrait mille fois s'occuper des salles de bain par exemple. Déjà c'était moins chiant à laver, vu que tout est en carrelage ou marbre blanc, et c'est impersonnel. Quoiqu'il s'y passait, on ne voyait rien. Du moins la femme de ménage ne voyait rien. Qu'une chambre.... Nan. Ku' commençait en général par cet endroit pour être débarrassée ensuite. Surtout que dans le cas présent, la jeune femme n'était pas toute seule. Il y avait Monsieur Animé de l'autre côté. D'ailleurs, elle s'activa pour rester le moins possible dans cet appartement. Il avait l'air.. spécial. Pas méchant... quoique, elle se méfiait toujours des apparences. La couette avait enfin trouvé un coin pour attendre son voyage vers la blanchisserie lorsque la voix masculine l'a tira de sa concentration. He ? Ah son prénom ! Shinichi. Ku' s'était immobiliser, les mains sur le drap pour le coincer sous le matelas. Sa tête s'était automatiquement tournée vers lui, un sourcil arqué dès qu'il fit preuve de fausse modestie. Oui bon... Son prénom n'était pas très commun... alors déjà qu'elle avait su mal à se souvenir des noms.. si maintenant les prénoms devenaient compliqués... Au secours quoi !

-Enchantée Shinichi. Qu'elle a eu le temps de glisser avant qu'il ne pose sa seconde question,

-J'appelle Kumi.

Qu'elle souffle tout en retournant à son travail. S'il voulait discuter, pourquoi pas. Tant qu'elle faisait son taf, ça ne la dérangeait pas. Sauf qu'il décida de la rejoindre. Et ce mouvement surpris la petite brune qui cessa toute action pour se redresser tout en le fixant. Il voulait peut être s'assurer de son boulot... Ou prendre quelque chose... mais nan. Il demanda qu'elle arrête de travailler. Oh. Double surprise bien visible sur cette jolie bouille dont les yeux se sont écarquillés à sa demande. Il lui fait quoi là ? Et en plus, Monsieur n'a pas de pudeur ! Le voilà qui quitta sa chemise devant elle ! Gloups. Elle se détourna vivement -au point qu'elle manqua de se crouter à cause de son pied qui s'était emmêler avec le reste d'un drap au sol x_x'-, une main devant ses yeux, pour ne pas en voir d'avantage ! Elle se sentait bête sous le coup. Baaah... en même temps... bref. 'Tu viens ?' Ah, il avait donc terminé. Elle se retourna lentement, toujours la main devant les yeux pour s'assurer qu'il n'était pas torse-nu.. ou pire x__x'' mais au lieu de ça, il était en... en pyjama ?! Winnie l'ourson ! Elle se pinça les lèvres pour ne pas sourire. Non mais... un mec qui met encore du winnie... c'est amusant. Pas dans le genre moquerie car Ku' n'était pas comme ça. Dans le genre attendrie. Tout le monde a son côté enfant et lui semblait ne pas l'avoir abandonné. Bon ! Avait-elle d'autre choix que de le suivre ? Elle termina rapidement de faire le lit pour le suivre dans le salon. Un peu curieuse de voir ce qu'il comptait proposer. En même temps, elle en avait profiter pour remettre un peu d'ordre dans ses habits.

Le goûter. Il était vraiment étrange ce prétendant ! Le faite de savoir qu'il pouvait être choisi par Aiko l'a fit doucement sourire. Il était différent des autres. Pas de doute là-dessus ! Il lui proposait d'arrêter son travail pour faire un quatre heures assez surprenant ! Tout en obéissant, la brunette s'installa à genoux au sol, fasse à Shin'. Son regard se posa sur les délicieuses choses présentes et elle s'attarda sur les madeleines ! Bah oui... son pêché mignon. Surtout qu'Hideki fait les meilleurs madeleines au monde ! Bref. La bouche gourmande se pinça et d'un geste un peu gêné, elle s'empara d'une madeleine pour la mettre à côté de la brique de jus d'orange qu'il venait à l'instant de lui donner. Elle le regarda manger et... commença à faire de même. C'était vraiment gentil de sa part de lui proposer de partager son goûter mais elle ne devait pas trop tarder à reprendre le travail.

-Merci Shinichi. C'est très gentil de ta part de me proposer ce goûter mais je ne peux pas rester trop longtemps comme ça. Elle sourit doucement et boit un peu de jus de fruit avant de poursuivre tout en le fixant, Je ne devrais pas te le dire mais je te trouve … différent. Ce n'est pas en mal que je te dis ça. C'est juste surprenant que tu veuilles bien partager ce genre de chose avec... une fille comme moi. Tu le fais souvent ?

- Kumi, Kumi, Kumi… (8)

Il chantonnait tout en répétant le prénom de la demoiselle. Ce prénom était aussi sympathique que le sien ! Ils étaient, en quelque sorte, gâtés par la nature. De beaux prénoms, et une belle personnalité ! Enfin, il ne connaissait pas encore celle de Kumi, mais cela ne saurait tarder. Oui, cette jeune domestique l’intéressait bien, amicalement parlant bien sûr. Tout le reste ne l’intéressait pas, il fallait le savoir. Enfin, il avait bien l’intention de connaître cette jeune fille, c’était certain ! Il l’inviterait goûter tous les jours… C’était peut-être une bonne idée, il fallait qu’il lui en parle. En espérant qu’elle accepte, parce qu’elle ne paraissait pas très bavarde au premier abord.

Tout en continuant de chantonner le prénom de la jeune fille, il se mit en pyjama. Il remarqua que la demoiselle Kumi réagissait bizarrement. Elle s’était détournée de lui très rapidement et cachait maintenant ses yeux. C’était étrange, comme réaction. Ce n’était pas comme s’il était nu, ou qu’il faisait quelque chose de déplacé… A moins que.. ? Etait-ce déplacé d’enlever sa chemise devant une demoiselle qu’il connaissait à peine ? Il ne savait pas trop, mais il se souvenait vaguement de sa mère qui lui répétait sans cesse : Aie un peu de pudeur, Shinichi ! C’était peut-être cela, qu’elle voulait dire… Ne pas de déshabiller devant les jeunes filles. Enfin, il n’y fit plus attention et se changea rapidement.

Lorsqu’elle se retourna pour le regarder, elle pinça les lèvres. Allait-elle se moquer de lui ? Certes, il avait 22 ans, mais c’était encore un enfant, voyons ! Personne ne comprenait cela dans le château et même ses amis, la première fois qu’il les avait revus, avaient été étonnés. Il ne comprenait pas pourquoi… Etait-ce leur problème, aux gens, s’il ne voulait décidément pas grandir ? Mais, Kumi ne dit rien et cela rassura Shinichi. Elle n’allait apparemment pas le juger, et lui ne s'était alors peut-être pas trompé sur la beauté de la personnalité de la demoiselle.

Ils commencèrent donc à goûter. Car, en effet, Kumi avait accepté. Shinichi s’était attendu au pire, parce qu’elle aurait bien pu refuser ! Mais, il avait eu tord, et c’était tant mieux. Elle avait l’air d’apprécier les madeleines, en tout cas… Cela le fit sourire alors qu’il aspirait assez bruyamment son jus d’orange grâce à la paille donnée avec la brique. C’était le silence. Shinichi n’aimait pas trop cela, mais, pour une fois, il ne savait pas trop quoi dire. Après tout, il mangeait, alors il n’arrivait pas à réfléchir correctement. Le chocolat était-il mauvais pour le cerveau ?

Mais, finalement, la demoiselle Kumi se décida à parler. Shin l’écouta attentivement. Il lui sourit. Elle avait l’air contente qu’il lui ait proposé de goûter avec elle, et elle ne semblait pas faire semblant pour lui faire plaisir et ne pas le gêner. Car, malheureusement, ça arrivait parfois. Elle lui dit ensuite qu’elle trouvait différent, mais qu’elle ne disait pas cela méchamment. Shinichi le savait déjà. Même si ça avait été méchant, il ne l’aurait pas pris comme ça. Pour lui, être différent était bien et c’était ce qu’il recherchait. Bien entendu, il ne faisait pas semblant d’être encore enfant, mais il ne cherchait pas à changer même si son attitude déplaisait parfois. Il n’en avait rien à faire, parce qu’il était comme il était et que c’était le plus important.

- Une fille comme toi ?

Il s’étonna. Une fille comme elle ? Elle voulait dire… Une domestique ?

- Tu as beau être une domestique, ce n’est pas le métier qui fait le caractère de la personne, alors je ne juge pas les gens sur cela ! Si tu es assise face à moi, c’est parce que tu m’as l’air sympathique !

Shinichi tripota un instant le paquet d’une crêpe au chocolat qu’il avait ouvert.

- D’ailleurs… Je me demandais si tu voulais bien partager le goûter avec moi, tous les jours à quatre heures ? Ce n’est pas très drôle d’être tout seul, et ça te fera une petite pose dans ton travail, neee ?

Il pencha la tête avec un grand sourire, c’était totalement mignon. C’était une sorte d’arme pour que la demoiselle accepte. Ca marchait toujours avec sa mère, en tout cas. Il espérait que ça fonctionne avec Kumi, parce qu’il n’avait jamais testé son arme sur une autre personne que sa maman.

- Euh… Sinon, je ne le fais pas souvent, pour ne pas dire jamais ! Héhé. En fait, je pense que les domestiques ont peur de moi, na… Je ne vois pas pourquoi ! Est-ce que je fais peur ?

Il fit une petite moue, espérant que la réponse soit négative. Soudainement, il ouvrit grand les yeux.

- Ou alors, ils m’ont entendu chanter mes chansons Disney et ils ont cru que j’étais fou ? Parce que, quand je chante, je ne fais pas autre chose, ne ! Alors, ça peut paraître assez étrange parce que mon côté « libéré » ressort… Aaaah, la honte !

Son caractère revenait au galop, il parlait beaucoup. Par contre, la chose qu’il avait dit à la fin « Ah la honte ! » était totalement faux. Il n’avait pas honte du tout, c’était juste pour faire « pauvre petite personne »… Il était « devil » ne ? 8D

Wow ! Il était pire qu'une fille ! Si si ! C'était bien la première fois qu'elle rencontra un garçon aussi piplette. Et c'était assez amusant. Amusant pas dans le sens moquerie, mais plutôt sympathique. Ce prétendant était surprenant, voilà tout. Et Kumi n'était finalement pas déçue d'être restée et d'avoir accepter ce goûter en tête à tête avec lui. Bien qu'au départ, elle voulait le fuir. Parfois, les boulettes avaient du bon. Ceci dit, elle ne s'attendait pas à sa proposition. Un goûter pic-nick dans le salon ! De quoi surprendre. Et dire que les autres domestiques lui avaient fait un tout un speech sur Shinichi, comme quoi il était trop space et qu'il fallait se méfier de lui. Ah bon ? Il était dans son monde, voilà tout. Il était juste différent. Et la différence fait beaucoup peu à pas mal de gens. Heureusement pour lui, il était tombé sur une fille gentille et compréhensive qui ne se prend la tête à juger les personnes sur leur mode de vie, sur leur vêtement. Kumi était quelqu'un d'ouvert au monde et sans idées préconçues. Une vraie petite perle asiatique.

Mais revenons à nos moutons. Elle terminait sa madeleine lorsqu'il répéta ces propres mots, visiblement étonné. « Une fille comme toi ? »Comme elle oui. Dans le sens que c'est juste une domestique et que son rôle est de nettoyer le Palais pour qu'il soit agréable à vivre. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il réplique quelque chose de … gentil. 'Tu as beau être une domestique, ce n’est pas le métier qui fait le caractère de la personne, alors je ne juge pas les gens sur cela ! Si tu es assise face à moi, c’est parce que tu m’as l’air sympathique !' Wow ! Les yeux de la petite brune s'écarquillèrent en entendant sa phrase. Il pense comme elle ! Kumi d'ailleurs, ne pouvait pas cacher le début de sourire trop adorable qui lui étira ses lèvres. Il avait peut être l'air d'un grand gamin au premier coup d'oeil, mais son raisonnement sonnait mature. Comme quoi ! L'habit ne fait pas le moine. 'D’ailleurs… Je me demandais si tu voulais bien partager le goûter avec moi, tous les jours à quatre heures ? Ce n’est pas très drôle d’être tout seul, et ça te fera une petite pose dans ton travail, neee ?' Eh bé ! Il enchainait dans les surprises ! Kumi baissa un instant les yeux sur sa brique de jus d'orange et trifouilla maladroitement le petit sachet en plastique qui emprisonnait sa paille. Elle resta silencieuse, le temps de glisser le tube rose dans le carton du jus de fruit et le porta directement à ses lèvres pour en aspirer une énorme gorgée... De la vitamine ! Elle en aura besoin. Dès qu'elle releva le regard sur Shinichi, celui-ci avait un sourire craquant au visage... Comment refuser ?! C'est impossible ! Et comme la demoiselle a du mal à dire non... Rhaaa Tricheur ! C'est déloyale d'employer ce genre de méthode pour faire pencher la balance de son côté. La brunette reposa la brique sur la table et devant cette bouille à croquer, elle ne put s'empêcher de lui adresser un petit sourire amusé. Mais la réponse ? Elle n'a pu la donné ! Il dégaine les phrases plus vite que son ombre ! C'était affolant ! Il existe donc une Risa au masculin ?! Cette idée la fit sourire de nouveau. 'Euh… Sinon, je ne le fais pas souvent, pour ne pas dire jamais ! Héhé. En fait, je pense que les domestiques ont peur de moi, na… Je ne vois pas pourquoi ! Est-ce que je fais peur ?'' Ou alors, ils m’ont entendu chanter mes chansons Disney et ils ont cru que j’étais fou ? Parce que, quand je chante, je ne fais pas autre chose, ne ! Alors, ça peut paraître assez étrange parce que mon côté « libéré » ressort… Aaaah, la honte ! '
Kumi éclata de rire pour le coup. Oh pas un rire moqueur, mais un rire franc et amusé. D'ailleurs, elle cacha attivement sa bouche derrière une paume pour étouffer son rire. Il était trop chou ! Des chansons Disney ! Il aurait pu lui dire un nom de groupe à la mode mais non, il n'avait pas peur d'affirmer son côté gamin, et le revendiquait même. Kumi le trouva touchant. Il était vraiment différent, et ça lui plaisait. Une fois son sérieux reprit, elle profita de ce moment de silence pour prendre la parole de sa jolie voix éraillée.

-Attends... Ne dis plus rien. Qu'elle souffle tout en le fixant, les mains devant elle. Une fois qu'elle s'assure d'avoir toute son attention, elle reprend avec un joli sourire à ses lèvres. J'aimerais te répondre car j'avoue que tu m'as mis sur les fesses à plusieurs reprises ! Je voulais te dire à quel point je suis contente de t'avoir rencontré. Malgré tes airs de gamin, tu es une personne franche et adorable. Et tu es bien plus mature que tu ne laisses penser. Ensuite, pour ta proposition de faire le goûter avec toi... Je suis plutôt partante. Je suis même d'accord ! Une pause avec toi, ça sera le pied ! Surtout si tu me présentes les madeleines d'Hideki ! Et pour finir, les domestiques sont très cons. La preuve, j'ai eu droit à un speech parce que je devais nettoyer ton appartement. Mais tu sais comment sont les gens. Aussi bien riches que pauvres, les langues de vipères... tu en as partout ! Et dès que la différence est frappante chez une personne, les gens prennent peur.

Kumi se redresse lentement et prend soin de bien défroisser ses vêtements avant de le regarder à nouveau.

-Je suis contente d'avoir fait ma boulette. Donc on se dit demain, même heure ? N'oublie pas les madeleines ! Au chocolat de préférence !

La brunette lui offre un joli sourire et s'empresse de faire le tour pour le rejoindre. Elle pose une main sur son épaule et tend son cou vers son visage pour lui déposer une bise sur sa joue. Ku' est très tactile u_u Ca peut surprendre. La petite brune se redresse et avant de partir vers son chariot, elle pique une dernière madeleine. Son pêché mignon.

-A demain Shinichi ! Je suis super en retard... Pour ne pas changer !

Qu'elle souffle en se dirigeant vers la porte de l'appartement tout en poussant son chariot. Ell est contente d'avoir terminée ou presque, sa journée avec une personne surprenante.

Shinichi se rendait bien compte qu’il parlait, parlait, et parlait encore. Dès qu’il commençait, il ne savait pas s’arrêter ! En fait, Kumi devait juste s’y faire et parler rapidement pour pouvoir répondre à ses questions, sinon il était certain que Shinichi enchaînerait sur autre chose. Surtout qu’il lui avait demandé une chose embarrassante - de se voir pour goûter - alors il était normal qu’il s’était senti obligé d’enchaîner rapidement sur quelque chose d’autre pour se détendre. Le problème était que la demoiselle n’avait donc pas pu lui répondre, et elle en profiterait peut-être pour faire semblant de ne pas y penser pour ne pas se sentir obligée d’accepter… Ah, Shinichi était un idiot fini !

En tout cas, il était fier de lui pour une chose : il faisait rire la jeune domestique. Comme tout enfant, il adorait attirer l’attention sur lui et faire rire les gens, comme quelqu’un qui amusait la galerie. C’était sa nature et, lorsqu’il n’y arrivait pas, il boudait presque. Non pas presque, il boudait carrément. Mais il n’avait aucune raison de bouder présentement, puisqu’il faisait rire la jeune fille. Au départ, sa phrase n’était pas faite pour amuser, mais tant mieux si c’était le cas !

Encore une fois, il allait enchaîner sur autre chose qui n’avait pas de rapport, mais Kumi réussit à le couper et à prendre la parole. Elle mériterait certainement un oscar ! C’était rare lorsqu’on y arrivait et, généralement, les gens abandonnaient et faisaient semblant d’écouter. Ca vexait toujours Shinichi, mais il ne retenait pas vraiment la leçon. C’était idiot, non ? Enfin, il se ressaisit et écouta la demoiselle. Il espérait qu’il ne l’ait pas saoulée, sinon il se sentirait bête…

EEEEEEEH ? C’était le cas de le penser, non ? Shinichi, lui aussi, était sur les fesses. Mais vraiment ! Il savait bien ce que pensait les gens derrière son dos, alors le fait que certaines domestiques aient fait un speech à Kumi, ça ne l’étonnait pas. Et il se doutait bien de la nature de ce speech. Non, ce n’était pas cela qui l’étonnait, mais c’était ce qu’avait dit la demoiselle avant. Etait-elle franche ? Si elle l’était réellement, cela faisait plaisir à Shinichi ! Beaucoup, même ! Franc ? Mature ? ADORABLE ? Tant de compliments qui ravissaient Shinichi et, sans le vouloir, une petite rougeur s’étala sur ses joues. Pour la masquer, il attrapa une madeleine et croqua dedans.

En tout cas, il était ravi en plus d’être étonné de ces compliments : la demoiselle n’avait pas oublié sa proposition malgré le fait qu’il ait changé très rapidement de sujet, et elle avait même accepté ! Il ne passerait donc plus ses goûters seul, mais en bonne compagnie. Car la compagnie de Kumi était agréable, même s’il devenait bizarrement timide lorsqu’on le complimentait… Etait-ce le truc pour le calmer ? Il fallait donc que personne le sache !

- Haiiii !

Il se leva aussi, pour raccompagner galamment la demoiselle à la porte, comme tout gentleman le ferait.

- Je n’oublierai pas les madeleines au chocolat, promis !

Tout comme la demoiselle, il affichait un grand sourire. Il avait passé un super bon goûter, et terminait sa journée de bonne humeur contrairement à la mauvaise humeur qu’il avait juste avant de rentrer dans sa chambre, dû au mauvais temps et à certains domestiques qui l’énervaient (comme le chauffeur de la voiture, par exemple…).
Ce qui le surprit fut que Kumi l’embrassa sur la joue. Mais ça ne le dérangea pas, loin de là ! Tout comme la demoiselle, il était très tactile et pouvait malheureusement paraître collant parfois. Son sourire se fit donc plus grand, et il suivit Kumi jusqu’à la porte, presque en trottinant.
Il lui ouvrit, et la laissa passer. Il fit un signe de main.

- A demain Kumi-chan ! Et je suis content moi aussi que tu ais pris ma chambre comme piste de danse ! Un sourire taquin s’afficha sur son visage. Porte toi bien, et à demain !

Alors que la demoiselle s’éloignait, il referma la porte avec un grand sourire. Dix minutes plus tard, il ronflait dans son lit…