Chut !...Je fais le ménage. [PV Kanon Hanawa]

[ CORRIGEE]

Bibliothèque du Palais, quinze heures moins le quart_

« Elle l'observât pendant quelques minutes, surprise »

Kanon était toujours plongé dans sa passionnante lecture, elle apprit qu'un de ses ancêtres devait sans doute être homosexuel, enfin c'est ce qu'elle a déduit, en regardant les images qui accompagnait la biographie, il avait l'air très efféminé, quelques lignes plus tard, elle changeât d'avis, c'était un homme à femme, il était juste extravertis, sa famille l'aurait menacé pour qu'il arrête de faire honte au clan – oui parce qu'ils se considéraient plus comme un clan - et il se serait suicidé, son jeune frère prit donc la responsabilité que l'aîné avait. Décidément elle avait vraiment une famille tordue, d'ailleurs, elle avait beau aller le plus loin possible, elle ne savait toujours pas comment sa famille avait pu avoir autant de pouvoirs, cela devait vraiment dater depuis la nuit des temps. Au bout de quelques minutes- minutes qui avaient l'air d'être une éternité - au lieu de lire le livre, elle le feuilletât, lisant que quand l'image qui l'accompagnait avait l'air intéressant, en bref, cela ressemblait plus à un enfant qui n'avait encore jamais reçut d'éducation ou tout simplement à une analphabète. Aux fils des histoires, elle devenait de plus en plus blasée. D'ailleurs cela se faisait ressentir dans sa position c'est-à-dire, tête appuyée sur sa main, qui était appuyé sur son coude à la table, jambes croisés, quelquefois, elle touchait ses cheveux ou refermait le livre pour le rouvrir quelques minutes plus tard, après avoir soupiré de tout son être. Elle était complètement foutue, excusez moi pour ma vulgarité ;) .

Ce soir, il était clair, qu'elle allait se ridiculiser, de plus, ses parents s'étaient libérés exprès pour voir si les leçons avaient porté ses fruits et dans ce cas, non. Elle était certaine que dans une famille à revenus moyen, les enfants n'avaient pas à apprendre ces choses-là, ou si c'était le cas, c'était tout simplement leurs parents ou grands-parents qui s'en chargeaient, rendant l'histoire plus passionnante, tout simplement parce qu'ils utilisaient leurs propres langages et non tous ses mots que seuls ceux qui ont reçu une éducation irréprochable pouvait comprendre et par irréprochable je veux dire, un enfant qui passe tout son temps non devant la télé, mais devant un livre et un précepteur, parce qu'il était hors de question qu'elle se familiarise avec le peuple, tel était la façon de faire dans une famille bourgeoise. Les enfants étaient voués à faire un métier que ses parents avaient jugé bon et ils devaient ensuite se marier avec une personne que les dites parents ont choisis ou s'ils avaient la chance, une femme qu'ils aimaient réellement, mais qui faisait partis de la même classe sociale. Elle ne devrait pas se plaindre en effet, beaucoup de familles sont dans le besoin. Bref après quelques livres, elle entendit une voix, elle pensait que c'était Makoto, mais c'était une voix féminine, elle refermât le livre brusquement et se levât en inspectant les alentours, la voix s'était tu, était-elle devenu folle ou y avait-il vraiment une personne entre ses quatre murs, peut-être était-ce un voleur ! Elle aurait dû s'en douter, une bibliothèque renfermant autant de trésor devait sans doute avoir affaire à des malfrats tous les jours ! Qu'elle est bête ! Maintenant comment, elle allait faire ?! Elle se saisit d'un livre sans importance pour s'en servir comme arme – cela aurait été con de se servir d'un manuscrits ancien et rare TT – C'était un encyclopédie basique, elle le prit avec ses deux mains et se rapprochât de la voix. Minute, c'était une femme voleuse ? Qui plus ait, elle chante ! Nous vivons vraiment dans un monde étrange. Elle se cachât derrière les étagères, si seulement elle n'avait pas eu la mauvaise idée d'envoyer Makoto passer sa journée dehors ! C'est donc avec beaucoup d'appréhension et d'attention qu'elle avançât vers l'inconnue. Elle entendit des bruits de chaises et de tables, elle devait s'en doute s'en servir comme échelle !

-La vie n'est pas si compliquée ... Il faut voir les choses du bon côté et tout se passera bien...Garde le sourire et tu surmonteras tous les obstacles...

Alors, ce vol.. Enfin cette voleuse avait vraiment du toupet ! « La vie n'est pas compliquée ! » Haan ! Pour une voleuse c'est sûr que c'est simple, pas de travail et on passe sa vie à dérober ce qui n'est pas à nous ! N'importe quoi ! Une colère l'envahit ! « Il faut voir les choses du bon côté et tout se passera bien » Le bon côté c'est sûrement qu'elle allait se ramasser un maximum d'argent avec ce qu'elle allait subtiliser ! Et c'est clair que si on voyait les choses comme cela, on avait l'impression que tout allait bien se dérouler par la suite ! La vie allait être belle ! Kanon avait un sens très aiguisée de la justice et ce que la voleuse disait ne lui plaisait pas vraiment.« Garde le sourire et tu surmonteras tous les obstacles » Si, elle croit que c'est avec un simple sourire qu'elle allait s'en tirer, elle se mettait complètement le doigt dans l'oeil ! Elle pouvait faire autant charmes que possible, cela ne duperait personnes ! Elle devait sans doute s'imaginer que si elle se faisait attraper cela n'aurait pas d'importance et qu'elle aurait qu'à se donné corps et âme à un policier pour son silence, surtout corps ! Décidément cette voleuse était vraiment pire que ce qu'elle pensait ! Elle était maintenant vraiment énervée ! Elle saisit l'encyclopédie avec beaucoup plus d'entrains puis se dirigeât droit vers la voix. Elle se rapprochait. Plus que quelques étagères les séparaient. Quand elle arrivât enfin devant « la voleuse » c'est avec beaucoup de surprise qu'elle observât non une femme en combinaison noir en cuir et une arme à feu dans les mains, mais une jeune fille sans doute plus jeune qui était en train de nettoyer les chaises et les tables munies de détergeant et d'une paire de gants. Elle restât silencieuse et l'observât pendant quelques minutes, surprise. Après ces quelques minutes, sans doute était-elle trop ébahis et ahuris, puisqu'elle lâchât le livre, enfin le mot " lâcher" et vraiment trop prémédité, puisqu'elle lui a échappé des mains. Un bruit sourd se fit entendre et rompit le silence qui s'était installé, elle regardât par terre, elle pensait sans doute qu'on lui avait lancé quelques choses, puis avec un air penaud, elle s'abaissât pour se saisir du volume. Elle le posât maladroitement sur la table puis se retournât vers la jeune adolescente. Une question lui vint à l'esprit, depuis quand pouvait-on embauché des jeunes à travailler ? Oui parce qu'aujourd'hui, les gens normaux vont en cour et ne vont pas passer leurs après-midi dans une bibliothèque poussiéreuse. Elle ouvrit donc sa bouche. Enfin avant de demander quoi que ce soit il fallait rompre ce silence pesant qui s'était réinstaller.

-Excusez-moi de vous avoir dérangé, je ne savais pas que la salle allait être nettoyé, j'avais appelé le palais et on m'avait assuré qu'elle était libre ...

La jeune femme devait avoir au moins dix-sept ans ou elle était dans les environs, cela était certain, d'ailleurs sur son visage se lisait encore la candeur de l'enfance, subitement la chanson la revint en tête et elle comprit qu'elle devait sans doute être dans une situation légèrement critique pour travailler à son âge. Encore une fois, elle se dit qu'elle avait eu vraiment beaucoup de chance de naître dans sa famille et que beaucoup de personnes tueraient pour être à sa place. Elle restât debout et attendit la réaction de celle-ci.

La jeune adolescente n'avait pas l'air de vouloir lui répondre et Kanon l'avait bien compris, cela faisait déjà quelques minutes qu'elle l'observait en train de frotter contre la même table sans relever la tête. Il y avait un malaise et cela se sentait dans la tension qui montait. Elle se résignât même à ce qu'elle ne lui répond pas. Elle se mêlait des affaires des autres après tout, c'était donc légitime qu'elle ignore sa question. D'habitude elle n'était pas aussi indiscrète il faut croire que cette pauvre créature avait suscité un intérêt qu'elle voulait savoir. Il faut croire que son rang de Lady lui sauvât la mise comme d'habitude, puisqu'elle se décidât de parler. Elle travaillait donc ici depuis quelques semaines. Elle l'observât encore frotter contre la table. Cette jeune fille devait sans doute être dans une situation financière en crise puisque elle en était venu à travaillée au palais comme femme de ménage. Elle réfléchit quelques minutes puis se décidât de trouver elle aussi une occupation, parce que resté dans une bibliothèque sans rien faire était assez contraignant. Il fallait quelques choses dignes d'elle. Hmm. Elle eut une idée saugrenue et qui était tout sauf convenable pour elle. Mais puisqu'elle allait devoir se marier prochainement, autant se mettre dans la peau d'une femme prête à l'union, certes même si elle allait être l'épouse d'un homme, elle n'aurait certainement pas à faire cela. Mais elle ne l'avait jamais fait, alors autant tâter de cet étrange tâche qu'était le ménage. Oui vous avez bien entendu, Mademoiselle Hanawa avait décidé d'essayer. Elle saisit donc une serviette et un détergent délicatement, puis se dirigeât vers une étagère afin d'enlever toutes ces poussières. Elle n'était pas sûr que c'était les bons instruments, mais ça marchait dans tous les cas. C'était étrange, elle n'aimait pas toucher ces saletés, mais c'était quelques choses de nouveau, elle attisât donc une étrange sensation.

- C'est bien comme cela, que vous faîtes non ?

Elle voulait être certaine, si elle détruisait se meuble parce que le détergeant était trop puissant, elle allait avoir des ennuis. Et cette fille qui lui tenait compagnie de même. Elle continuât tout de même cette charge. Pour l'instant ce n'était pas trop éprouvant, en même temps elle n'en avait fait qu'une seule. Elle ne dirait certainement pas cela quand elle les aura tous fait si elle en avait le temps puisqu'elle avait ce fameux cours de danse qu'elle devait suivre afin d'être parfaite pour un bal. Parfaite. Elle était obligée d'être impeccable si elle ne voulait pas être la risée des invités c'est ce que lui avait répété milles fois ses parents. Elle était la plus convenable des quatre ladies, mais cela ne suffisait pas. Il fallait absolument qu'elle soit irréprochable. Enfant, elle en avait beaucoup souffert, elle ne voyait pas l'utiliter. A présent, elle avait gagné en maturité et elle savait que si elle ne devait pas faire tout ce que font les femmes normales, elle devait au moins être exemplaire dans un autre domaine. C'était purement superficielle, mais pas simple. A l'âge de quatre ans, elle dû apprendre petit à petit, les bonnes manières, les couverts qu'on utilisait et ça ne se résumait pas qu'à un couteau, une fourchette et cuillères. Apprendre à s'incliner convenablement. Tous les infimes détails avaient été façonné dès son plus jeune âge. Et il était maintenant impossible qu'elle les abandonne, ils étaient devenus parti intégrante de son caractère, cela avait modelé sa manière de pensée. D'un certain côté, elle en était reconnaissante, si elle avait été élevée comme ses idiots de nobles, elle serait sans doute extrêmement narcissique et elle ne jurerait que par l'argent. Ce qui n'est pas le cas dans cette circonstance.

Elle avait déjà fait trois étagères à présent. Elle ne ressentait toujours pas de la fatigue. En même temps, la salle était nettoyée quotidiennement, alors il n'y avait pas de difficulté à enlever ces léger voiles de poussières. A quoi pensait la fille qui était juste à quelques mètres d'elle. Elle avait probablement des problèmes plus urgents que pensé à un stupide gala, elle en était certaine. Quant à ses parents, qu'est ce qu'ils faisaient ? A moins qu'elle soit orpheline ? Elle se rendit compte qu'elle ne savait rien des autres, même dans sa demeure. Elle n'avait jamais cherché à comprendre, on lui avait toujours conseiller de se mêler des affaires qu'il lui était seulement concerné. Tout ce qu'elle savait concernait Makoto, son majordome, il voulait faire ce métier parce que c'était sa passion et il avait du s'acharné aux travails pour pouvoir avoir l'honneur d'être celui de Lady Hanawa. Elle sait que si ça avait été un autre qui aurait eu la fonction, elle ne s'amuserait pas autant puisqu'il s'avèrerait qu'il était très drôle et encore puérile par rapport à son âge. D'ailleurs, il ne l'avait pas dénoncé quand il avait pénétré dans l'entre de notre jeune princesse. Parce que celle-ci serait une morfale en vérité. Arrivé dans sa chambre, madame enfile un jogging et passerait sa journée devant la télé avec ses chips ou autres produits pas très diététique. Cet air de princesse à fleur de peau était seulement une façade. Plusieurs fois, elle avait essayé de résister à l'appel de la nourriture et plusieurs fois, elle s'était résignée, elle ne pourrait jamais se passer de cela. De plus, elle a une véritable chance, puisqu'elle ne grossit pas. Elle garde la même allure frêle douce et mince, tout en mangeant des cochonneries toute la journée.

Elle continuait son travail avec application. Elle n'avait jamais fait cela, mais elle se débrouillait plutôt bien pour une débutante. Elle était certaine que si elle faisait cela tous les jours, elle serait sûrement plus forte. Oui, elle parle bien de compétition, vous vous demandez en quoi le ménage peut avoir des compétiteurs. Seulement elle a une façon de pensée qui diffère des autres. Elle prendrait sûrement un chronomètre afin de voir si elle avait battu son record ou des choses dans le même genre. Elle était toujours comme cela, dans n'importe matière, elle détestait perdre et encore moins être la dernière. Quand elle faisait quelques choses c'était avec acharnement. C'est sans doute pour cette raison, que pendant sa scolarité au lycée, elle était toujours parmis celles qui étaient en tête de liste. Les études, les loisirs, les obligations. Tout avait toujours été fait de la même manière. Sayuri, elle ne pensait pas de la même manière, sa manière de pensée était très différente de la sienne. Elle affichait sans honte ses défauts et son incapacité dans certaine et rare domaine. Ce qui n'était pas franchement le cas de notre lady. C'était sûrement cela qui motivait la jeune adolescente aussi. Après tout, personne ne ferait ce travail s'il n'y avait pas un réel effort. Elle avait probablement un but qui la faisait avancer dans n'importe quelle situation même les pires. Elles n'étaient sûrement pas différente. La chose qui les séparaient, était leur classe sociale et elle avait envie de devenir son amie. Réellement.