Liberty Life part.one ! {Yuri-chan}

Héhé, n’empêche qu’avec toute cette histoire, Takeru savait désormais par où passer, s’il désirait s’infiltrer dans la demeure des Tajima, grâce au passage secret ! D’autant plus qu’il avait une excellente mémoire pour ce genre de chose. Il avait un certain sens de l’orientation, sans s’en venter. Et il était rare qu’il se perdre quelque part, que ce soit dans les bois, sur la route, ou même dans un grand château !! Peut-être habitué depuis tout petit à courir dans les champs et dans la nature, enfin par courir… marcher plutôt x__x De toute manière, il n’allait jamais réellement loin puisqu’il se fatiguait assez rapidement à cause de sa maladie. D’ailleurs, le paysage d’Okayama lui faisait un peu penser à Nara, mais en plus petit, et sans la présence des cerfs en liberté. Et oui, vous lisez bien ! Dans sa ville natale, les cerfs se baladaient aussi librement dans la rue que les éléphants dans certaines villes de la Thaïlande !! C’était un peu particulier, en effet, mais d’après Takeru, il était anormal de ne pas voir un seul cerf dans les horizons ! L’habitude faisait ça, et bien qu’il savait parfaitement qu’il en existait aucun à Okayama, ses yeux ne pouvaient s’empêcher de scruter chaque recoins, comme à la recherche d’un quelconque panneau de circulation ! Mais ça, ce n’était pas ce qui manquait dans la rue, et notre jeune homme devait très vite se reprendre s’il voulait éviter un quelconque accident stupide, et ce, par la non présence d’animaux sauvages xD Il était tout de même en charmante compagnie de sa maîtresse, et même si pour cette journée spéciale, ils avaient décidé de vivre des instants, non pas comme une lady avec son majordome, Keru Keru devait continuer de veiller sur elle et à sa protection.

Cela faisait cinq bonnes minutes qu’ils étaient montés dans la voiture, et qu’il circulait sans réellement connaître la destination souhaité, dans le centre-ville. Avec toute cette histoire de cerfs, Takeru en oubliait même de parler x__x Quel manque de tact et de savoir vivre ! Profitant du feu rouge pour s’arrêter et poser son regard sur Sayuri, notre beau brun lui dévoila un nouveau sourire, le numéro 11 xD Et d’une voix tranquille, lui déclara le plus naturellement du monde :

- T’étais vraiment mignonne tout à l’heure, avec le bébé… Sayuri-sama rêverait-elle d’être une Maman, un jour ?

Quelle femme ne le souhaitait pas, en même temps ? Enfin, notre lady était encore jeune, alors il était aussi très probable qu’elle n’y pense pas pour le moment. Pour ce qui est de Takeru, être un père n’était pas dans ses plans à venir ! Mais qui sait ? Si un jour il trouvait la bonne personne, au point de vouloir faire monts et merveilles, de ressentir le besoin de tout faire au plus vite, sans perdre un seul instant de sa vie, alors peut-être qu’il voudrait être Papa très jeune ! En attendant, la question ne se posait pas. Il aimait son cadre de vie actuel, et s’occuper de sa lady était déjà un devoir permanent qu’il ne se laissait jamais de faire.

- Ah oui, si tu veux écouter de la musique, mets la radio que tu veux^^ Sinon j’ai quelques CD’s dans la boite à gants, mais pas du classique par contre… Faudra que tu me conseilles, d’ailleurs ! Depuis que je te connais, j’aime vraiment le piano.

Flatteur, le Takeru ? Non, ni plus ni moins qu’honnête. Plus d’une fois, ces derniers jours, il s’était égaré dans les rayons « classique » à la recherche d’une musique similaire à celle que jouait Sayuri. Mais n’y connaissant rien, il n’avait pas osé acheter un truc qu’il n’écouterait jamais ! Si c’était à faire, sa maîtresse adorée devait assurément lui trouver les pistes les plus magnifiques qu’ils soient ! Écouter du piano lui faisait penser à elle, en plus. Et s’il voulait penser à Yuri-chan à travers une mélodie, il voulait être certain d’être comme transporté !

- Hmm! Et le morceau de tout à l’heure, c’était quoi ? C’était vraiment beau ! Tu devras me la rejouer un jour^^

Assez parlé mon beau, le feu était redevenu vert x__x !
Hai hai… C’était pas le moment de se faire klaxonner aux fesses xD
Passant sa deuxième après quelques mètres de circulation, Keru Keru observa autour de lui, non pas à la recherche d’un cerf, mais bien d’une place de libre !! Il était quoi ? Même pas 11h00 du mat’. S’il voulait se stationner quelque part, c’était maintenant ou jamais avant qu’il n’y ait trop de monde ! D’ailleurs, il n’avait toujours pas de programme fixe dans sa tête. En attendant de trouver, il pensait se balader un petit peu dans la ville, faire quelques boutiques et pourquoi pas se trouver ce fameux CD ? Après ça, il serait sûrement l’heure du déjeuner, et les petits restaurants dans le coin, ce n’était pas ce qui manquait ! Bien entendu, il l’inviterait à l’endroit de son choix et auront le droit à leur premier déjeuner en tête à tête ! Un mini programme de déjà formé, qu’il lui proposa toujours avec cette même aisance et ce même sourire aux lèvres.

Mission d’évasion réussite ! Ce fut un franc succès Sergent ! Bon okay x___x mais ils pouvaient être fiers d’eux vous savez les Gens ? Ils avaient réussi à s’échapper de la forteresse dans égratignures et surtout sans se faire voir par ne serait- qu’un paire d’yeux des fouineuses que sont les domestiques. Quoique, il était facile pour Sayuri de se montrer persuasive pour les faire taire, mais bon quand elle avait l’occasion d’évider d’user de ce stratagème, c’était de bon cœur qu’elle le mettait de côté. De plus, elle connaissait comme sa poche les moindres recoins que cachait cette demeure, surement mieux que quiconque. Oui car en y réfléchissant, sachant que Sayu’ était très coquine petite, elle passait le plus clair de son temps à faire courir ses parents dans la maisonnée s’amusant à les semer avant qu’ils ne la retrouvent une heure plus tard caché dans un endroit assez insolite en soit. Voila qu’ils s’étaient installé dans la voiture circulant dans le centre-ville sans grande conviction de savoir où allait se porter leurs choix pour se poser durant la journée. La tête tourné vers le paysage, Sayuri regardait tout avec admiration, non pas qu’elle n’avait jamais vu de sa vie le centre-ville, mais étant donné qu’elle était avec Takeru, c’était spécial en soit. Son regard se portait plus particulièrement sur les passants qui marchaient dans la rue, pressés ou encore décontracté, tout y passait, un vrai melting pot ! Un sourire paisible se dessina sur son visage alors qu’elle regardait un couple en pleine scène de ménage, ou encore un groupe d’enfants qui faisaient du roller avec leur équipement. Un vrai rendez vous pour la populace de Okayama, ville où tout était animé.

Elle ne savait pas depuis combien de temps ils étaient dans la voiture, mais elle savait qu’un silence s’était installé, non pas occasionné par la gêne, mais peut-être parce qu’il conduisait et elle ne voulait pas détourner son attention de la route. La voix de Takeru s’éleva la faisant revenir sur Terre. Emergeant doucement tout en clignant des yeux, elle tentait de comprendre ce qu’il lui disait. Mignonne, tout à l’heure, bébé ? Ahaa ! Oo C’est après quelques secondes de silence qu’elle comprit enfin où il venait en venir, c’est en souriant malicieusement qu’elle hocha la tête négativement.

- Ah bon ? Hmm, j’aime bien les bébés en soit, mais en avoir … non ! Je me vois mal avec !

Cela pourrait paraître contradictoire, mais Sayuri ne voulait pas avoir d’enfants. Pourquoi vous demanderez vous ? Elle ne saurait expliquer pourquoi, elle adore pourtant s’occuper des enfants des autres, mais avoir les siens, non ! Elle était comme paralysé, de peur sûrement, peur d’être une mauvaise mère pour X ou Y raison. Enfin bon, ça après avec le temps peut-être changerait-elle d’avis, mais bon pour l’instant cette perspective était bien ancrée en elle pour ne pas lever le cap. Elle soupira de nouveau, elle était encore jeune et devait profiter de sa vie à fond tant qu’elle en avait encore l’occasion ou plutôt le temps serait le mot le plus adéquat.

- Ah ? C’est très jolie quand on prend le temps d’écouter …mais te parler me suffit donc pas besoin de CD’s !

Ajouta-t-elle sur un ton rêveur, elle lui sourit à nouveau contente qu’il apprécie alors la musique classique. Car étrangement, le commun des mortels ne prenait pas le temps de s’attarder quelques instants pour écouter autre chose que ce qu’il avait l’habitude d’écouter. Généralement, le classique était une musique de snob et de vieux, mais ce n’était pas vraiment le cas. La preuve ! Notre petite nippone était une mordue de musique au piano, elles avaient le don de la relaxer et d’évader dans un pays imaginaire où seuls ses rêves étaient maître du jeu.

- Ah …ça s’appelle River Flows in You de Yiruma, un pianiste coréen. Elle m’a particulièrement plut, j’avais décidé de l’apprendre pour te la jouer, mais bon tu as fini par l’entendre pendant que je m’entraînais, pas très classe ! – Elle se mordit anxieusement la lèvre inférieur avant de reprendre – Enfin je te la jouerai à chaque fois que tu le voudras en tout cas ! =)

Elle reposa son regard sur la circulation, le feu était vert, elle observa du regard Takeru, tandis que celui-ci percutait enfin qu’il fallait démarrer, elle sourit en silence sans pour autant faire de commentaires sur la rêverie de son ami. Ils arrivèrent sur le parking pour se garer, il n’était que 11h et il n’y avait pas beaucoup de monde qui devait faire les boutiques. Le moteur fut coupé et ils sortirent de la voiture. Claquant doucement sa portière, Sayuri se tourna vers le jeune homme tout en lui souriant :

- Alors quel est ton programme idéal ?

Généralement, Take-chan ne supportait pas les silences ou les gros blancs dans une conversation. La différence étant que depuis leur départ, ni l’un ni l’autre n’avait ouvert la bouche, pour… briser cette gêne ? Ben justement, gêne il n’y avait pas ! A croire que Sayuri était l’exception qui confirme la règle. Lui avec ses cerfs et elle avec les gens xD Ben ouais, il fallait pas grand-chose des fois pour capter l’attention humaine !! Enfin bon, remercions ce feu tricolore pour ce juste retour sur terre ! Takeru n’avait pas en tête de sillonner Okayama sous tous les angles possibles, même si entre nous, ça ne lui aurait pas posé de problème ! Il aimait conduire, que ce soit en BMW ou en bicyclette xD Hum, zappons ce passage !
La bouche tordue sur le côté, notre Keru Keru observait la nippone d’un œil incompréhensible. Elle aimait les bébés mais elle ne se voyait pas en avoir ?? Baahh comme il le pensait, elle ne se sentait pas encore prête à être mère, ce qui était plutôt évident, d’un sens ! Ceci dit, il y avait des filles qui désiraient être Maman très tôt, parfois même des jeunes hommes ! Mais bon, il fallait avouer qu’apercevoir une lycéenne pousser la poussette d’un bambin rendait toujours un peu perplexe notre beau majordome. Trop tôt, beaucoup trop tôt ! Lui à 22 ans, il avait toujours le sentiment d’être passé à côté de beaucoup de choses, de ne pas avoir assez profité de ses années où il était encore étudiant. Ce qui expliquait parfois ses réactions immatures, limites enfantines. De toute manière, Takeru comptait rester un grand gamin, même dans les prochaines années à venir ! Pour sûr, s’il devait être Papa un jour, il serait du genre cool et passif !

- C’est comme tu veux^^

Ce à quoi avait répondu Take-chan lorsqu’elle lui avait avoué préférer sa voix à la musique. Ben oui, il l’avait pris comme ça ! D’ailleurs, il ne put s’empêcher de sourire à cet air rêveur qu’elle lui offrait. Si mignonne ♥ ! De toute manière, il la trouvait kawaii à toutes circonstances. Un truc de dingue ! Vraiment, si Takeru l’avait rencontré autrement, s’il n’avait pas été son majordome, peut-être bien qu’il s’autoriserait ouvertement d’avoir le béguin pour elle. A croire qu’il n’avait jamais de chance dans sa vie sentimentale… Enfin, passons ! Sa lady et lui, c’était tout bonnement impossible. La voir tous les jours et passer du temps avec elle, ça lui suffisait amplement…

- Hmm hmm, si j’comprends bien, j’aurai dû débarquer quelques minutes plus tard ! Don’t worry ! J’ai aimé ta performance, même si ce n’était qu’un entraînement. Ok, il y avait quelques petites fautes… des notes bizarres, mais… mais je suis fan quand même !!

Lui qui la jugeait au piano alors qu’il n’y connaissait rien xD Simple taquinerie, pour ne pas changer ! C’était plus fort que lui^^ Une manière à lui de prouver qu’il tenait à elle. Croyez moi qu’il ne se comporterait pas ainsi avec un inconnu ou une personne qu’il n’aimait pas ! Ou alors… ça serait plus du méchant sarcasme, qu’autre chose !
Après une rapide manœuvre de la marche arrière pour réussir du premier coup son créneau, le jeune homme se félicita intérieurement d’un petit « Yosh » qu’il accompagna avec son poing levé en l‘air. Monsieur n’était jamais à l’aise lorsqu’il s’agissait de se garer de cette façon, avec une dizaine de voitures derrière, qui lui collaient presque aux fesses x__x Jour chanceux. Yuri-chan ne pouvait être que sa bonne étoile !
Trop habitué à ses habitudes de majordome, Takeru s’était presque rué à la portière de sa belle pour la lui ouvrir, mais arrivant trop tard, cette dernière venait tout juste de claquer la porte derrière elle xD Erf… Qu’avait-on déjà dit ? Une journée normale ! Il n’avait pas à faire tout ça… Enfin bon, pour sa défense, Keru Keru pouvait toujours prétexter qu’il était de nature galante !!

- Alors voilà ce que je te propose… prends des notes au cas où, nee! J’ai pensé qu’on pouvait aller faire un tour en ville, faire quelques magasins et s’arrêter à midi pour manger un truc ! Bien sûr en même temps, j’vais en profiter pour t’avoir comme guide personnel puisque tu connais Okayama mieux que moi… On règlera la somme totale pour plus tard :p

De quelle manière ?? Hum hum, Takeru avait déjà sa petite idée ! Déjà qu’il comptait dépenser pas mal pour elle, aujourd’hui, il trouvera un autre moyen de se payer les services d’une guide/lady *o*
Glissant sa main dans la sienne, Keru Keru l’avait doucement tiré contre lui pour la faire avancer, et de son autre main de libre, s’était retourné pour biper sa voiture et actionner la fermeture automatique. Maintenant l’un à côté de l’autre, dans les rues animés du centre-ville, un sourire presque béat s’était juché sur ses lèvres, tout simplement content de se promener ouvertement devant tout le monde, sans avoir à se cacher ou à jouer à fond le rôle du bodyguard de service x__x Là, à les voir main dans la main, n’importe qui pouvait les imaginer en couple, ce qui, très honnêtement, ne posait aucun soucis à notre beau brun ! Dans le passé, notre nippon s’était déjà pavané au bras d’une jolie demoiselle, mais jamais, à ses yeux, la perfection n’avait atteint celle de Yuri-chan. Et si des personnes les reconnaissaient dans la rue, Keru Keru trouverait une quelconque excuse sur cette proximité presque flagrante ! Il ne savait pas encore quoi, mais il trouverait… La question ne se posait pas pour le moment !

Posant son doux regard sur la nippone, Takeru s’était arrêté au milieu du trottoir, bloquant la circulation des quelques personnes derrière eux, qui durent les contourner dans un grognement lourd et ennuyé, mais non perçu des oreilles de notre majordome xD Ça, il n’en avait rien à foutre ! De toute manière, il avait l’impression d’être seul au monde avec Yuri-chan, alors les autres pouvaient se taire >.<
Glissant une mèche de cheveux derrière l’oreille de la jeune fille, Takeru s’était doucement penché pour atteindre son oreille et lui susurrer d’une voix suave :

- J’ai oublié de te dire à quel point tu es belle, Yuri-chan.

Baka! Tu le lui avais déjà dis x__x
Comment ça, c’était par politesse, plus tôt ?? Ça ne prend pas avec moi !
Excusez sa grande franchise… Takeru ne jouait pas son playboy, il était même un très mauvais dragueur !! Charmeur lui conviendrait déjà mieux, mais ça, Sayuri devait déjà l’avoir remarqué.

Il était si facile de détourner l’attention de notre chère Sayuri-chan que cela pourrait en être ahurissant. Comme si tout ce qui se passait sous yeux était d’une fascination attrayante, elle observait tout avec une euphorie mignonne, comme une enfant qui s’extasierait face à sa friandise favorite. Disons plutôt que la nippone était quelqu’un de très observatrice, regardant même au-delà de l’intérêt humain dirons nous. Ce n’est pas qu’elle n’avait rien à faire de ses journées, mais elle trouvait toujours plus agréable de savoir s’arrêter et regarder ce que la Terre nous offre comme présent. Elle venait de confesser au jeune homme qu’elle ne souhait en aucun cas avoir d’enfants. C’est en l’observant qu’elle remarqua qu’il la regardait d’un air sceptique, venait-elle dire quelque chose qui l’aurait abasourdi au point d’avoir ce visage perplexe ? Etait-ce si ahurissant de vouloir repousser au plus tard la prise de responsabilité ? Enfin, elle était encore jeune et le fait d’avoir un enfant signifiait laisser tomber sa liberté et acquérir une autorité afin de mener à bien l’éducation de son enfant. Il serait dommage qu’elle ne profite pas à fond de sa jeunesse tant qu’il en était encore tant ! De plus elle avait du mal à vouloir abandonner son côté infantile pour devenir du jour au lendemain mature. Elle n’avait que 19 ans, et à cet âge, elle devait vivre encore bien des choses afin d’apprendre de la vie, avant de se stabiliser comme le veux la tradition, mais la tradition elle y foutait un bon coup de pied dedans Sayu’, Na è.é Ca sera pas demain la veille qu’elle décidera d’être une adulte ! Bha quoi ? Elle ne voulait pas devenir toute vieille et aigrie avant l’âge quoi, et Dieu sait nombre de femmes chèvres elle avait déjà rencontré.

- Hihihi !

Comme elle aimait se rire de son pseudo – fausse – gêne. Enfin ce n’était pas vraiment une gêne mais bon, c’était plus simple de le mettre sur ce compte plutôt que de s’aventurer dans des explications trop compliqué, vous comprenez hm ? Laissant sa tête se poser un peu plus contre l’écueil de son siège, elle ferma les yeux tout en soupirant. L’adrénaline lui remontait à nouveau à la tête, elle devait se calmer un peu plus en se relaxant. Son cœur battait à la chamade, tambourinant un peu plus contre sa cage thoracique. Elle se mordit la lèvre inférieure tout en ravalant sa salive, puis elle ouvrit soudainement les yeux pour observer son reflet dans le miroir du rétroviseur. Aucuns signes d’une quelconque fatigue, ou autre, tant mieux, aucune raison d’alerter pour des prunes le jeune homme.

- Si tu le prends ainsi, oui ! Mais merci quand même !

Elle agrémenta le tout d’un clin d’œil complice tandis qu’elle laissa échapper un petit rire étouffé. Et le voila qui se permettait d’émettre des critiques ? Elle lui tira la langue avec malice, prenant sa remarque à la rigolade, car primo il ne savait pas jouer de piano, enfin à sa connaissance, et secundo elle savait assurément bien que tout portait toujours à la taquinerie avec lui, alors pas de quoi se vexer pour si peu. Les voila qui étaient arrivés, à discuter, Sayuri n’avait plus fait attention à la circulation contrairement à lui, quoique c’était son devoir de conducteur diriez vous, je conçois ! Le stationnement de la voiture s’effectua du premier coup, Sayu’ ouvrit de grands yeux tout en l’applaudissant avec grand sourire. Trop mignon avec son poing levé en l’air, vraiment trop chou ♥ ! Enfin bon, elle se fit pas attendre pour sortir de la voiture, mais à son plus grand étonnement, le jeune homme se rua presque sur la portière pour l’ouvrir, mais malheureusement Sayu’ venait juste de la claquer xD Elle lui lança un regard inquisiteur tout en secouant la tête négativement pour lui faire comprendre qu’aujourd’hui était un jour sans habitudes de majordome ou encore de lady.

- Je pense réussir à suivre xD – elle se tut pour le laisser parler avant de reprendre – Eh bien cela me semble une bonne idée, on y va !

C’est en rigolant qu’elle se décolla de la voiture, maintenant son sac accroché à son épaule, coincé par son bras, qu’elle rejoignit le jeune homme d’un pas pressant. Aujourd’hui, ça sera à elle de le guider dans un environnement où elle avait plus d’expérience que lui. Elle entrelaça ses doigts entre ceux de Keru Keru, elle se laissa tirer contre lui tout en riant, elle regarda la voiture clignoter indiquant sa fermeture par le bip bip ! Elle tourna sa tête devant marchant dans la rue avec ce sentiment d’extrême liberté. Se balader dans une rue où personne ne vous connaît, personne qui vous juge, ou fait des remarques désobligeantes, être avec Takeru sans se cacher ou encore feindre son rôle de lady, c’était tout bonnement exquis ! Bon okay, quiconque les regarderait aussi proches penserait qu’ils étaient en couple, mais là est bien là un leurre. Et puis si jamais on leur faisait la remarque, rien de plus simple à dire qu’ils s’apprécient énormément, voila tout ! De plus se balader avec un jeune homme n’était pas quelque chose d’extraordinaire selon Yuri-chan, quoique, aussi mignon il n’y en avait pas des masses à Okayama. Il était vrai que n’importe quelle fille aimerait être sa place, il n’y avait pas de quoi l’envier, elle ne faisait que passer un bon moment, rien de plus, mais il était vrai qu’elle était chanceuse d’avoir comme compagnie un jeune homme aussi gentil et attentionné avec elle.

Alors que son regard se baladait hasardement sur la populace qui passait sous ses yeux alors qu’ils marchaient main dans la main, Takeru s’arrêta soudain en plein milieu du trottoir. Yuri’ entendit des râles de passants exaspérés mais elle n’y fit pas attention pour autant. Elle leur lança un regard blasé puis elle reporta son attention sur le jeune homme, le regard empli de surprise, allait-il mal ? Avait-il une soudaine poussée de fatigue ? Elle ouvrit la bouche avec inquiétude pour lui proposer de se poser à une terrasse de café mais il rejeta une de ses nombreuses mèches rebelles derrière l’oreille de la jeune femme. Je ne vous dis pas l’étonnement de cette dernière, le voyant se pencher vers elle, elle l’écouta lui murmurer quelques petits mots doux à l’oreille.

Elle s’écarta doucement, croisant ses bras dans son dos. Elle se concentra. Il fallait qu’elle dise quelque chose. D'une importance vitale. Très prudemment, si prudemment que ce geste-là fut décelable, elle sortit son bras droit de derrière son dos et leva les mains sur son visage. Plantant ses yeux dans les siens, elle entendit sa propre voix pour la première fois lui dire des mots doux :

- Tu l’es tout autant, tu sais ?

Ca, contrairement à lui, elle ne l’avait pas dis, nanananèreuuuh =P Derechef, ce fut comme s'il n'y avait pas eu de mouvement. Dans un même instant, elle fut à la fois sur la pointe des pieds, et à la fois contre lui. Elle se hissa un peu plus sur ses pointes pour atteindre le visage du jeune homme, puis lentement, comme si elle tenait entre ses mains un objet d’une extrême fragilité, elle déposa ses lèvres contre la joue du jeune homme. Fermant les yeux dans une douce rêverie, elle laissa passer sa main contre la peau douce du visage du jeune homme, puis après quelques secondes, elle recula tout en souriant.

- Quoi qu’il en soit, c’est très gentil à toi !

En effet, inutile de s’aventurer dans des explications torturées sur son non désir d’être mère à 19 ans !! xD D’une, parce qu’il la comprenait très bien, et de deux… parce qu’il aurait été bien jaloux du père et du bébé ! … Comment ça, il avait osé penser une telle chose O.O ?? Gnééé… Pas grave Take-chan ! On lisait peut-être facilement sur ton visage, mais à moins de posséder des pouvoirs surnaturels, Yuri-chan ne pouvait pas lire dans tes pensées ! Une chance…
Sourire au coin suite à ce petit rire étouffé qui s’était échappé des lèvres de la jeune fille, Takeru s’était re-concentré dans son créneau. Cette dernière s’était brièvement examiné dans le miroir du rétroviseur, mais rien de soupçonnant là ; c’était une manie des filles après tout, de s’assurer qu’elles était toujours belles… Évidemment, notre beau brun ne se doutait absolument pas qu’elle était sortie la veille, et qu’elle avait probablement plus qu’usé du champagne… Déjà que ça ne se voyait pas, proprement dit, sur son joli minois, et puis malgré son statut vis-à-vis d’elle, il n’avait pas à la questionner à ce sujet, encore moins se montrer possessif ou trop curieux. Monsieur Tajima devait parfaitement remplir ce rôle… Même si, par habitude d’être quasi toujours avec elle, il ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’elle faisait lorsqu’ils n’étaient pas ensemble, Takeru respectait toujours une certaine marge de vie privé, ne voulant être un boulet à ses yeux. Après tout, lui aussi sortait s’amuser lorsqu’il avait du temps de libre ! Il ne fallait pas croire qu’il ne vivait que pour son boulot x__x Sayuri était sa préoccupation première, mais en dehors de ce titre « majordome » Takeru était avant tout un jeune comme un autre, qui n’appréciait pas non plus qu’on le catalogue au premier regard, de part son apparence professionnel.

Autant dire qu’il ne s’attendait pas à des applaudissement pour un simple créneau !! Remarque, il ne se sentait que plus fier de cet exploit du jour xD Yuri-chan était si adorable…Smile numéro 3 ON, avant de sortir de la voiture ! Oui bon, ne revenons pas sur le fait que ce jour était un jour béni, sans protocole et courbette d’usage… Les bonnes habitudes, ni plus ni moins… Take-chan tentera de se montrer moins « présent » qu’il ne l’était déjà. Acquiesçant de la tête pour lui faire savoir qu’il était néanmoins d’accord avec l’ordre du jour, notre beau brun s’était emparé de la main de cette dernière pour flâner dans les rues animés d’Okayama. Laissant ses doigts s’entrelacer entre ceux de Sayuri, le nippon avait doucement sourit à ce contact qu’il lui réchauffa soudainement le cœur. Lui, il pensait juste lui tenir la main, à tout bonne entente, comme deux petits écoliers qui traversaient un passage piétons. Mais Yuri-chan avait préféré ce contact plus… proche ? Vous allez me dire, il n’y a pas 36 000 façons de se tenir la main ! Mais l’option qu’avait utilisé notre charmante lady était la plus connue, celle utilisée par les amoureux…

Rien de bien extravagant pour le moment. Les deux jeunes étaient juste en train de se balader, à l’attente d’une vitrine ou d’une boutique qui capterait tôt ou tard leur attention. Les gens autour d’eux semblaient, comme la plupart du temps, pressés ou nerveux comme jamais ! On ne pouvait pas dire que Takeru connaissait ça. D’un naturel relax et joyeux, il voyait toujours le bon côté des choses et ne paniquait vraiment que lorsque la situation était extrême !! Voir autant de visages anxieux ou même aigris lui faisait presque de la peine, lui qui se sentait si bien… Ça lui coupait parfois même l’envie de rire et de sourire lorsqu’il était contraint à une ambiance pareille x__x Mais relativisons ! Il y avait aussi des visages souriants et enfantins. Et puis le mieux à faire était d’observer sa chère Yuri-chan, qui elle au moins, lui envoyait toujours de bonnes vibrations - si je puis dire xD - elle ne le décevait jamais ! C’était à ce moment qu’il s’était égaré dans ses yeux pour ne plus la quitter du regard. Forcément, à s’arrêter comme ça, sans prévenir ni rien, ça pouvait être inquiétant !! Mais non, il allait très bien. Plus que bien. Il se sentait juste heureux, et dans de pareilles conditions il ne pouvait s’empêcher de le dire ouvertement, de le montrer, de le crier sous tous les toits !! Ce qu’il ne fera pas, je vous rassure xD
Il avait juste envie de dire ce qu’il pensait et ne pouvait se l’en empêcher. Rien ne le retenait de toute façon ! Ce qui expliqua son geste et sa nouvelle proximité vis-à-vis d’elle. Suite à son aveux, il avait observé la jeune fille se reculer silencieusement, l’air pensive. Mais sans avoir réellement eut le temps de se poser réflexion sur l’impact de ses paroles envers sa lady, cette dernière lui avait renvoyé le compliment d’un même ton sincère et limite, paralysant. Pas dans le mauvais sens du terme, mais Takeru s’était retrouvé sans voix ! D’ordinaire, elle lui aurait sorti la même chose, mais d’un ton plus jovial, dans la taquinerie du moment peut-être. Mais elle venait d’une certaine manière, de se confesser à lui, et c’était la première fois qu’il ressentait autant de tendresse de sa part. D’où le paralysant, ou même l’effet foudroyant qui le laissait un peu bouche bée ! Sans rien calculer, il avait senti ce petit corps frêle contre lui et se hisser jusqu’à son visage, dans une douceur inexprimable. Fermant des yeux à son tour, Take-chan se sentait réellement sur un petit nuage, savourant ce baiser contre sa joue. Et sans même crier gare, ses bras s’étaient lentement emparés de la taille de la jeune fille, comme pour définitivement l’emprisonner contre lui, et la serrer dans une douce étreinte. Sentant ce court instant prendre fin, Takeru l’avait laissé se reculer sans pour autant la lâcher, lui renvoyant un même sourire, l’air un peu rêveur. Il avait voulu lui répliquer quelque chose, mais la voix perçante d’une enfant le fit tourner la tête sur le côté, découvrant une gamine d’au moins 5 ans, les pointer du doigt, alors qu’elle tirait fermement sur le bout du manteau à sa génitrice.

- Regarde Maman ! Y’a des amoureux qui se font des câlins !! Ils sont amoureux !

Allez savoir pourquoi, les bras du jeune homme s’étaient lourdement rabattus le long de son corps, dans une moue presque attristé. Effectivement, ce n’était pas le bon endroit pour s’avouer leur affection… Enfin, la petite exagérait un petit peu aussi ! Mais elle ne semblait pas méchante… plus, en plein émerveillement !! En revanche, la « jeune » mère les regarda d’un œil mauvais, passant à côté d’eux dans un claquement sonore avec la charmante aide de ses longs talons, tout en tirant la petite derrière elle comme s‘il s‘agissait d‘un chien x__x A une certaine distance d’eux, celle-ci pesta à sa fille, d’une voix peu éloquente, qu’il ne fallait pas faire comme eux, qu’il était impoli de se publier de cette manière en public et qu’ils devraient avoir honte !
Ce à quoi, Takeru n’avait rien répondu, puisqu’elle n’avait pas tort à certains points. Sa parcelle d’agacement s’était vite dissipé lorsqu’il avait replanté son regard sur Sayuri et qu’il lui avait sourit de manière rassurante. Autant prendre ça du bon côté !

- T’as entendu ça, je suis ton amoureux ! C’est trop d’éloge… Ma bien aimée souhaiterait-elle me conduire dans un endroit où l‘on ne choquerait pas la population tourmentée d‘Okayama ? J’attends toujours vos services pour un CD de qualité !

Tout ça pour dire qu’ils devaient vite se trouver une occupation quelque part pour éviter ce genre de rapprochement soudain !! Ils sont fous ces jeunes ! Ils ne se rendent même pas compte qu’ils jouent avec le feu… hum, avec leurs sentiments en éveils.

L’enfance n’est pas l’époque qui va jusqu'à à un certain âge – à un certain âge- l’enfant abandonne ses occupations infantiles. L’enfance est le royaume où personne ne meurt.

Edna St Vincent Millay (1892-1950)

Elle avait eu plus que son compte d’expériences mortifères, phénomène auquel on ne s’habitue pas. Il semblait inévitable qu’elle affronte à nouveau le danger. A croire qu’elle était marquée de sceau de la catastrophe. Elle avait beau y avoir échappé à maintes reprises, elle ne cessait de revenir à elle. Pour autant, cette fois différait beaucoup des précédentes. Il est possible de fuir celui que l’on craint, de lutter contre celui que l’on hait. Elle savait réagir face à ce genre de tueurs de l’âme. Lorsqu’on aime son assassin, on n’a plus le choix, cependant. Car comment fuir et lutter et si cela signifie blesser l’aimé ? Si la vie est la seule chose à lui donner, comment la lui refuser ? Quand on l’aime réellement ?

*Personne ne te regarde. Personne ne t’observe. Personne ne t’épie. *

Se rassura-t-elle. Comme elle était incapable de mentir de façon convaincante, y compris à elle-même, elle se sentit obligée de vérifier néanmois. Marchant dans la rue, main dans la main avec Takeru, elle jeta un coup d’œil sur sa droite, une petite fille avait le buste tourné dans leur direction. Son regard la transperça, et Sayuri tressaillit. Pourquoi la fixaient-ils ? N’était-il pas impoli de toiser les gens ainsi ? Ou cette règle ne s’appliquait-elle plus à elle ? Puis elle prit conscience qu’ils étaient en plein milieu de la rue, en train de s’enlacer l’un contre l’autre, la petite ne se rendait pas compte que Sayuri l’avait surprise en train de les reluquer. Elle tâcha de se consoler en concluant que ce n’était sans doute pas elle qu’elle examinait ainsi, mais le fait qu’ils étaient arrêtés en plein milieu. Elle poussa un soupir. Un nouveau coup d’œil, à gauche cette fois. Un gémissement lui échappa. La voix stridente de la petite s’éleva demandant à sa mère de regarder ce qu’elle voulait lui montrer, autrement les deux jeunes gens. Son petit nuage prit fin lorsque l’étreinte fut rompu par Takeru, toussotant discrètement, Sayuri recula tachant de reprendre son air jovial qu’on lui connaissait si bien. Le temps d’un battement de cœur, elle avait retenu son souffle, puis un sourire angélique revint rapidement sur sa bouille.

- J’ai entendu, c’est très alléchant comme perspective ! Allez suivez moi mon Bel Apollon, c’est par ici Virgin, le magasin !

D’humeur plus légère, elle le tira doucement pour qu’il la suive. Faisant marche arrière, ils revinrent sur leurs pas, car ils étaient passés juste devant le magasin sans que Sayu’ ne s’en rende compte. Elle n’avait d’yeux que pour Takeru ; son visage emplit son champ de vision, submergea son esprit. Ses prunelles étaient d’un marron incandescent ; l’ampleur de son émotion rendait ses traits sans défauts presque sévères. Puis son regard croisa celui de Takeru, et sa bouche se fendit d’un sourire heureux qui lui coupa le souffle. Tout à coup, seul le savoir du fait qu’il était dans une rue l’empêcha de se ruer à nouveau vers le jeune homme. Le passage était trop lent à son goût et elle avait du mal à ne pas le devancer. Par bonheur, le trajet était court. Enfin, ô enfin, ils furent rendues. Lorsqu’elle effleura le froid miracle de la porte, elle eut l’impression d’être chez elle. Elle tourna délicatement sa tête pour lui sourire, puis elle tira un peu plus à l’intérieur. Elle dut se contorsionner en deux pour ne pas rentrer dans les clients, elle serra un peu plus sa main contre celle de Keru, puis elle arriva enfin dans le rayon qu’elle cherchait. Elle se dirigea gracieusement avec son beau major’ dans l’étalage où les artistes commençant pas la lettre Y étaient répertoriés. Elle saisit le CD qu’elle cherchait en se maintenant sur la pointe des pieds, manquant de tomber, elle se rattrapa délicatement à l’épaule de Takeru tout en riant de joie.

- Voila le CD …Par contre, je ne sais pas si toutes les musiques vont te plaire, car je n’ai pris qu’une seule pour te la jouer. Quoiqu’il en soit le CD s’appelle « First Love », tiens !

Elle lui déploya le CD dans la main avant de le mener à la caisse. Fort heureusement la queue ne fut pas trop longue, la patience de Yuri’ n’était pas d’une bonté généreuse aujourd’hui, elle donna le CD et le paya avec sa carte bleue, qu’il lui laisse au moins lui faire ce cadeau au moins. Elle sourit à la caissière qui faisait les yeux doux à Keru, son sourire perdit de l’entrain et c’est avec une moue renfrogné qu’elle tira Keru. Ne la regaardeuuuh paas, avait-elle envie de lui crier, mais ce n’était pas trop grillé ça ! x__x Jalouse Yuri’ ? Non pas du tout, ce n’est pas vrai ! Peuh ça marche pas ma vieille, avoue le ! =) Elle se mit à bouder discrètement, puis elle se tordit la bouche tout en soupirant, puis elle tourna son visage remplit de joie – et jalousie maladive - ! Bha quoi ? Oo Bref, ils passèrent devant un magasin de vêtements, Sayuri’ s’arrêta puis regarda le jeune homme tout sourire. Ils entrèrent, elle prit un bonnet en laine blanc qu’elle mit sur ses cheveux chocolat, elle se tourna vers Takeru tout en souriant attendant son avis

- Alors, tu en dis quoi ?

[Gomen pour le temps. Le rp & moi c’est pas trop ça en ce moment x__x J’espère que ça t’iras!!]

Que Dieu lui pardonne ses fautes, ses erreurs… Takeru était un être faible, terriblement faible en présence de sa Yuri-chan, que ses propres principes s‘envolaient comme fumée au ciel, au point d’oublier toutes existences humaines autour d’eux. Comment faisait-il pour penser ainsi ?? Les gens n’étaient pas silencieux ni même très discrets !! La plupart ne se gênaient nullement pour les bousculer au passage, et pourtant, Takeru ne disait rien, ne s’en rendait même pas compte, tellement il n’avait d’yeux que pour elle… Vraiment, il n’y avait que sa lady adorée pour lui procurer un tel sentiment. Lui-même ne comprenait pas pourquoi, il était aussi passif, aussi… différent ? Lorsqu’il se trouvait avec sa belle, Take-chan avait l’impression d’être une autre personne. De mieux ? Peut-être bien que oui, peut-être que non. En tout cas, il faisait toujours de son possible pour être de top de ce qu’il était !

Cette petite fille avait beau briser un moment bien à eux, Takeru ne lui en voulait pas. Il se mettait à sa place. Comment réagirait-il, si à cet age, il avait aperçu deux jeunes se fricoter - si on peut dire - au beau milieu d’un trottoir ! Huhu… En fait, il préférait ne pas y penser x__x Trop sensible le Take-chan… Même aujourd’hui il aurait été capable de se cacher les yeux et de contourner l’obstacle avec une sérieuse marge de distance !! Quand c’était lui qui faisait, il n’y avait pas de problème, mais lorsqu’il s’agissait de voir… Ne cherchez pas --’’
Très vite sa Yuri-chan avait abordé l’humeur qu’il connaissait et appréciait si bien d’elle. Comme une maladie très contagieuse, notre beau brun s’était tout de suite approprié ce même sourire heureux et mi-espiègle. Alors qu’il se faisait entraîner vers la foule qui empiétait le même secteur d’intérêt qu’eux, à l’évidence, le Virgin, Takeru ne pouvait s’empêcher de retirer ce sourire en coin, conscient d’être constamment observé par la jolie Sayuri. En temps normal il aurait probablement été gêné de la situation, mais l’air de rien, il savourait ce petit instant bien à lui, le regard bien en avant. Comment expliquer ce sentiment ? Être d’une certaine manière, désiré ou dévoré des yeux lui procurait une douce chaleur dans tout son corps. En plus s’il s’agissait de Sayuri, c’était d’autant plus intéressant !! A un moment donné, ses yeux se tournèrent en sa direction, et toujours aussi jovial, notre majordome lui avait envoyé un petit clin d’œil, serrant encore plus fort sa main contre la sienne. Tout comme la belle, il avait quelque peu lutté contre le peuple pour se faufiler entre les gens et en ressortir tout entier, se dirigeant maintenant dans les rayons de musique. Quelques personnes s’étaient retournées à leur passage, non sans leur porter grand intérêt, Takeru qui ne faisait qu’inspecter autour de lui avait croisé le regard de plusieurs inconnus, la moue au visage. Pendant ce temps, Yuri-chan recherchait le CD de son cœur, et sans crier gare, elle s’était suspendu à son épaule pour ne pas trébucher en arrière !! Plus de peur que de mal, le bras du jeune homme s’était automatiquement plaqué derrière le dos féminin, comme pour la protéger d’une éventuelle chute. C’était peut-être un peu idiot, mais il s’était mit à rire lui aussi, effleurant cette joue si douce de ses doigts, dans une légère caresse. Mais pas le temps à la rêverie, il s’était par la suite saisit du CD en question, une fausse expression sévère au visage, il inspecta la pochette de l’album de chaque côté.

- Ça va, il est pas aussi beau que moi ! J’adhère… « First Love » nee ? Ça sent le romantisme à plein nez. Mais comme ça vient de toi, je vais forcément aimer^^

First love hein ! Pouvait-il considérer sa lady comme tel ? Non non non !! Une simple attirance, ni plus ni moins. Une attirance qui ne dépassera jamais ce stade pour leur bien respectif ! Mouais… vu d’un angle général, Yuri-chan était probablement sa plus grosse tentation. Avec ses anciennes petites amies, son cœur n’avait jamais autant tangué qu’en présence de sa chère lady. En fait, tout lui semblait si facile par le passé ; se créer une nouvelle relation, sans prise de tête, sans conséquences. Avec Sayuri, c’était à la fois si compliqué et si simple à comprendre. Bouarf, pas la peine de te creuser les méninges mon coco x__x C’était NON d’office !
Sans trop s’attarder, les deux jeunes se rendirent à la caisse, toujours entraîné par la belle, pour ne pas changer !! Remarque, ça ne le dérangeait pas du tout, bien au contraire. Takeru pensait lui-même qu’ils étaient certainement trop choux ensemble ! Haaan o.O Et d’ailleurs, la caissière semblait lui porter un intérêt soudain… Trop d’honneur *o* Notre beau brun n’avait pu s’empêcher ce sourire quelque peu charmeur, non l’envie de la draguer, mais plus sous une forme d’autosatisfaction. Ben ouais, ça faisait plaisir !! Une main à l’arrière de son jean’s, Take-chan s’apprêtait à ressortir son portefeuille, mais sa lady étant plus rapide que lui, il s’était redressé tout droitement, l’air de rien. Pas souvent qu’une fille payait pour lui, et encore moins lorsqu’il s’agissait de sa propre lady !! Là, inutile de vous expliquer ce sourire un peu con à ses lèvres x__x La caissière dévoila une somptueuse grimace suite à ça, jetant un œil noir à Sayuri alors qu’elle lui tendait le sachet en plastique avec le CD à l’intérieur. Et Takeru lui, ben… ça l’amusait un peu !! En fait, il était toujours assez impressionné par la jalousie monstre des filles. Genre, il était le premier à venir applaudir et encourager un crêpage de chignon O.O Trop drôle d’après lui… Mouais, m’enfin, s’il s’agissait de Sayuri il n’aurait pas réagit ainsi ! Qu’on ne pense même pas lever la main contre elle ou le type en question finissait illico presto à l’hôpital >.< Enfin, en théorie xD

A présent dans une petite boutique, notre nippone adorée s’était saisit d’un bonnet en laine qu’elle avait déposé sur ses soyeux cheveux bruns. Le seul mot qui lui vint à l’esprit fut un « Kawaii… ». Mais ce n’était pas le moment d’avoir l’air neuneu à souhait !! Le doux sourire au visage, il se rapprocha de Yuri-chan et lui déposa un baiser au front, lui chuchotant d’une voix sincère et posée :

- Attention, si tu l’achètes, je vais vouloir te l’offrir… Pire encore, je veux vider toutes les plus belles choses du magasin pour toi.

Puis réalisant qu’il n’avait pas vraiment répondu à sa question, il s’était empressé d’ajouter d’une voix un peu taquine :

- J’en étais sûr ! Je le savais qu’en réalité, t’étais un ange…

Heeee! T’as pas un peu fini avec tes beaux discours ?? X__x
Keru Keru, soit beau et tais-toi !!
M’en fou moi si t’as pleins de choses à lui dire… Dis-le autrement xD
Visiblement motivé à réellement lui acheter le magasin, Takeru l’avait cette fois-ci entraîné dans les profondeurs des rayons pour jupettes !! Huhu, simple hasard, évidemment, c’était la première fois qu’il venait là, mais bon, elle allait finir par croire qu’il voulait la désaper !! Petit demi-tour, toujours en la tenant par la main, ils s’étaient dirigés vers les cabines d’essayage et l’avait relâché en douceur, l’obligeant à entrer dans l’une d’entre elles. Et ouais, il y tenait le coco, et pas qu’un peu !

- Tu m’as forcé la main, c’est trop tard maintenant ! Attends juste ici, je vais te ramener des fringues, et tu choisiras comme tu voudras. C’est surprise !

Et refermant le rideau après son passage, Takeru s’était jeté, ou presque, sur les vêtements qui correspondraient parfaitement à sa Yuri-chan. Normalement, ce genre de truc énervait plus d’un homme, faire du shopping avec sa copine… Mais là c’était différent. Take-chan était content, d’une certaine manière, de pouvoir lui trouver des affaires pour elle. S’il la voyait au lendemain, par exemple, avec un ensemble qu’il lui avait trouvé au magasin, il en serait tout heureux ! Là sa petite conscience pourrait lui dire « Elle porte tes fringues !! » et évidemment personne à part lui, n’en saurait rien !
Au bout de quelques minutes, il revint vers la cabine de Sayuri avec un magnifique pantalon hors de prix, un haut qu’il allait parfaitement avec, ainsi qu’une robe sublime qui convenait parfaitement pour un gala ou un truc du genre entre riches ! Ouep, ce n’était pas tant que ça finalement, mais il ne voulait pas la faire trop attendre non plus. Ouvrant légèrement le rideau, il lui avait tendu les vêtements, toujours dans un large sourire, et avait refermé pour la laisser se changer en paix. Évidemment, il était toujours là, à côté de la cabine, histoire de bavarder un peu… Les bras croisés, Keru Keru observait le couple devant lui, qui semblait à priori en désaccord sur la couleur du tissu… Un petit rire s’échappa de ses lèvres, et tournant sa tête vers le rideau, il avait déclaré tout innocemment :

- Heee… C’est pas un bouton qui vient de lâcher là ?!

T’es fou Take-chan O.O Tu l’avais bien regardé ta Yuri-chan et son zéro gramme en trop ?? xD

Le temps pouvait s’arrêter de tourner, ou encore la Terre pourrait exploser, Sayuri ne pourrait surement pas détourner ses yeux de Takeru. Une sensation étrange la saisissait. Ce pincement au cœur se propagea finalement un peu partout.. chose qu'elle n'avait jusqu'à présent jamais ressentit.. peut-être simplement parce que.. ces sentiments la n'avait jamais été ressentit non plus.. Elle observa la petite fille parler à sa mère mais détourna bien vite les yeux.. bah ouai, elle allait pas passer tout son temps à la fixer, c'est limite si ça fait.. bizarre.. "Limite" -_-.. bref, elle tourna donc son regard vers...vers où.. Takeru? aah! Pas mal comme..vue.. à vrai dire elle ne savait regarder que lui sans se sentir trop débile.. Pas même les bousculades des gens ne semblait la sortir de sa torpeur. Il n’y avait qu’avec Takeru qu’elle était ainsi, aussi .. pleine de vie ? Une personne plus aimable ? Enfin, elle se sentait déjà plus légère que d’habitude en sa présence, cela était un fait incontestable.

Un monde clos où seul Takeru y avait accès venait de se fissurer lorsque la petite était intervenue à haute voix. De la rancœur n’était pas présent envers cet enfant, mais plutôt de la gêne, comment aurait-elle réagit à sa place ? Sûrement de la même manière, et même encore aujourd’hui, Sayuri’ ne savait pas regarder des couples qui se câlinait, alors la compréansion était plus que présente. Mais malgré cela, elle avait bravé l’interdit de ses principes et avait fait comme tout les couples avec Takeru, sans pour autant l’être avec lui, qu’avait-elle donc, était-elle malade ? Une maladie encore inconnu jusqu'à aujourd’hui ? Même en cet instant, elle avait encore envie de fermer délicatement les yeux, pour sombrer à nouveau dans ce doux rêve duquel elle fut malencontreusement extirpée. A nouveau sentir le souffle chaud du jeune homme contre sa joue, ses bras l’enlacer dans une étreinte aussi douce que tendre, laissé vagabonder ses lèvres sur chaque parcelle de sa peau, et revivre à nouveau cette sensation à laquelle elle avait déjà pris accoutumance. Mais c’était malsain, très même ! Le désirer autant était mal, pour elle comme pour lui, comme pour leur bien respectif. L’académie, les règles, leurs statuts tout étaient bon pour former des barrières solides dures à gravir, bon ils leurs arrivaient de les contourner, mais les monter pour s’enfuir, cela était tout bonnement impossible. Sourire et enfouir ses pensées au fin fond de son cœur, Sayuri était une experte pour ça. Souriant de toutes ses dents, elle avait entraîné le jeune homme en tirant doucement sur son bras pour l’inciter à la suivre docilement, quoique c’était pour lui faire un jolie cadeau alors ça ne se refusait pas *w* L’option de contorsion était un petit plus dans les études de la jeune femme, car pour le faire avec autant d’efficacité tout en conservant sa grâce, chapeau maestro xD Marchant dans les rayons avec Takeru, passant devant des inconnus qui se retournait à leur passage, Yuri’ ne fit pas attention, pourtant elle constatait que certain faisait une drôle de moue sur le visage, elle posa son regard sur Keru sans dire un mot. Puis lorsqu’elle arriva devant le rayon CD, elle s’était mise sur la pointe des pieds avec un effort extraordinaire pour attraper son bien. Sentant les tiraillements l’assaillir de ses petites jambettes pâles, elle poussa sur ses jambes dans un dernier effort et attrapa enfin l’objet tant convoité. Voulant se reposer au sol, elle perdit l’équilibre et se rattrapa à Keru Keru qui dans un réflexe digne de lui la retint avec son bras d’une chute. Le remerciant d’un doux sourire, elle ouvrit la bouche pour le remercier comme il se devait, mais la douce caresse sur sa joue lui enleva les mots de la bouche, ouvrant des yeux étonnés, elle posa son regard sur le jeune homme qui dans un geste vif s’était saisit du CD et le regardant sous tous les angles.

- Oh, tu n’as pas honte de te comparer à lui ? Quoique tu n’as pas tord, tu es bien plus mignon que lui ! – Dit-elle tout en se penchant vers Keru riant aux éclats puis elle reprit tout en rougissant – Euh bha .. C’était un pur hasard, l’album aurait pu s’appeler Caca Prout ! C’était la chanson que j’aimais surtout !

First Love ? Bah c’était un titre comme les autres quoi, c’était un puuur hasard *w* Nani ? è___é Comment ça vous me croyez pas ? Bha croyez ce que vous voulez les Gens, peuh u__u Mais n’empêche, le simple mot lui mettait le feu aux joues, et si elle commençait à apprécier Takeru plus qu’elle ne l’espérait et .. ? NON >_< Elle ne devait pas, c’était mauvais ! Pas bien ! Mais il fallait avouer qu’il ne la laissait pas du tout indifférente, en quoi vous direz-vous les Gens ? Nous allons le voir quelques lignes plus tard xD Bon, ils avaient trouvé ce qu’ils voulaient, alors sans perdre de temps, ils se rendirent à la caisse, guider toujours et encore par Sayu’ qui connaissait un peu le magasin. Alors qu’elle souriait encore de plus belle par un excès de joie intense, elle se dirigea à la caisse où la jeune caissière ne lâchait pas du regard Takeru. Et voila ! La voila qui bouillonnait de jalousie, elle était verte ! Elle avait envie de lui crier : « C’est MON Keru à moi ! ». Mais ce n’était pas vraiment vrai, il ne lui appartenait pas, et de plus elle avait peur d’être trop possessive au point de vouloir l’enfermer dans une cage dorée de peur que les autres le regardent. Souriant aimablement, elle tendit une carte de crédit pour lui faire le petit cadeau à son Keru Keru. Elle sourit à ce dernier qui rangeait son portefeuille discrètement, sous le regard noir que lui lançait la caissière, Sayuri’ prit le sachet qu’on lui tendait tout en reprenant sa carte, puis se rapprocha de Takeru et l’entraîna vers la sortie tandis que la caissière pinçait les lèvres avec irritation.

Marchant dans les rues, Sayuri’ laissa son regard vagabonder au hasard jusqu'à ce qu’elle croise le regard d’un bonnet qui attira son attention. Elle avait lâché sa main pour courir à toute vitesse dans le magasin, saisissant le bonnet en question pour le poser sur ses cheveux soyeux. Elle se tourna vers le jeune homme qui l’avait suivit avec un grand sourire, lui demandant son avis sur la chose. Elle le regarda s’approcher d’elle pour lui déposer un baiser sur le front, toutes ces petites choses qui lui faisaient tourner la tête.

-Tu t’es entraîne, hein avoue ? Tu veux vraiment me faire perdre conscience pour mieux m’avoir ?

Dit-elle doucement tout en se rapprochant de lui. Posant son doigt entre sa chemise, elle posa son regard voilé par ses cils vers le jeune homme, puis elle ajouta sur le même ton :

- Tu voles sur le même ciel que moi …

Devrait-elle vraiment aller voir son médecin traitant ? Pour qu’il lui proscrive un médicament pour venir à bout de sa maladie grave ? Pourquoi fallait-il qu’elle sorte contre son gré d’aussi jolies tournures de phrase ? Ne pouvait-elle dont pas dire tout simplement merci ? Enfin bon, alors qu’elle reprenait ses esprits, le jeune homme était décidé à lui acheter tout le magasin comme il l’avait précédemment insinué. La menant dans les rayons petites jupes, Sayuri’ commença à gonfler les joues avec exaspération, elle allait ouvrir la bouche pour lui crier dessus, mais le petit demi-tour la fit comprendre qu’il s’était trompé de rayon xD Puis ils arrivèrent dans les cabines, il la poussa dedans et lui dit qu’il voulait lui faire des cadeaux, elle sourit puis elle l’attendit patiemment. Elle s’assit sur le siège tandis qu’elle mettait sa main devant sa bouche pour étouffer un rire, il lui achetait des fringues, que lui-même choisirait en plus ! Elle ne connaissait pas vraiment ses goûts vestimentaires pour femmes, mais une chose était sûre, quoi qu’il lui prenne, elle aimera forcément. Il revint assez rapidement lui donnant un beau pantalon noir, avec un dos nu en satin blanc et une magnifique robe de soirée rouge. Elle sourit tout en les prenant, puis elle referma les rideaux, elle accrocha les habits à des crochets, puis elle se déshabilla. Otant ses hauts, puis elle s’attaqua à son pantalon qui tomba lourdement au sol faisant du bruit en raison de la ceinture, elle posa ses habits sur le tabouret puis elle s’habilla pour commencer de la robe de soirée. Avec l’aide du miroir mural, elle s’habilla sans problème. Elle sortit de la cabine en tournant sur elle-même.

- Je ne suis pas aussi grosse que ça mon Jeune Ami ! Alors qu’en pense Monsieur ?